Jérusalem-Est : quand une info (officielle) tombe dans l'oubli
Loris Guémart - - Silences & censures - Médias traditionnels - (In)visibilités - 17 commentairesUn centre social palestinien subventionné par la France démoli par Israël. Peu de reprises
La destruction par les bulldozers israéliens du centre social et culturel Al Bustan, à Jérusalem-Est, avait fait l'objet d'alertes officielles de la diplomatie européenne. Intervenue le 13 novembre, elle a engendré pléthore de communiqués indignés, y compris du consul de France à Jérusalem. Mais excepté Franceinfo et l'AFP, et quelques timides reprises, l'info est tombée dans un quasi-trou noir.
Il est des silences médiatiques plus bruyants que d'autres. Celui, par exemple, qui entoure la destruction des bâtiments du centre social Al-Bustan, par ailleurs subventionné par la France et une vingtaine de collectivités locales. Des alertes préalables des Nations-Unies, de l'Union européenne, d'élus et d'associations française. Puis, lors de sa démolition par Israël ce 13 novembre : des communiqués de presse de municipalités et d'associations, un post sur X du consul de France à Jérusalem, des relais sur les réseaux sociaux partagés des millions de fois, une contre-communication de comptes pro-israéliens accusant de penchants terroristes ses responsables, le tout panaché d'une dépêche de l'AFP présente sur place. Et puis... rien, ou peu....