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caius lapsus
Je trouve trés bien le fait que les journalistes japonnais ne fassent pas dans le sensationnel, ça coupé l herbe sous les pieds à ces vautours voyeuristes. Tous ses baveux qui font voir en boucle la misère de ces pauvres gens, sans la moindre vergogne , et s etonnent de leur dignité,comme si c etait une tare. Je ne connaissais pas le peuple Japonnais mais je dis bravo pour leur courage , pas comme ses journalistes occidentaux qui sont tous partis a Osaka a 1000km de Fukushima , et qui nous parlent comme s ils etaient au front au péril de leur vie quelle honte.. -
Charlotte36
Je ne sais pas si l'analyse est très pertinente ici, car il s'agit de savoir si cette absence de cadavres (surtout par rapport à Haiti) est due uniquement aux efforts faits par les Japonais pour limiter ce genre d'image, ou d'une attitude différente des médias en général (y compris non-japonais).
Ce que je veux dire, c'est que je me souviens avoir pris quelques cours sur les médias, et qu'un des sujets qui revenait souvent, c'était la différence de traitement entre les pays pauvres, dits du Tiers Monde ou perçus comme tels, et les pays perçus comme "civilisés".
Et cette différence portait notamment sur la façon dont on montrait les cadavres: quand il s'agissait d'un pays africain, ou d'un pays "pauvre", on n'hésitait pas à montrer les pires horreurs et plein de cadavres. Par contre, dès que les morts étaient occidentaux ou d'un pays "civilisé", on ne montrait rien (je ne me souviens pas avoir vu les morts du 11 septembre par ex). Pendant la guerre en Iraq, on voyait souvent des cadavres d'Irakiens. Je me souviens notamment des images horribles des cadavres des films de Saddam Hussein, que les journaux télévisés m'ont balancé en pleine face sans AUCUN avertissement. Par contre, je me souviens aussi d'un autre reportage, sur des soldats américains tués, cette fois, et là on avait eu un avertissement comme si on allait voir les pires horreurs, alors qu'on apercevait à peine un cadavre en arrière-plan...
J'avais été frappée par ce contraste à l'époque. Les arabes (surtout si c'est des "méchants"!) peuvent être montrés autant qu'on veut et en gros plan, mais les gentils américains "blancs" là c'est choquant même à 100m de distance.
Donc là, à mon avis, la différence avec Haiti est aussi à chercher dans notre perception de ce pays et dans celle que nous avons du Japon. Le Japon est considéré comme un pays "civilisé" voire plus avancé que nous, alors que le traitement médiatique d'Haiti était plein de relents colonialistes et de commisération condescendante.
Enfin après, encore une fois, mon analyse ne marche pas si l'absence de cadavres vient des médias japonais. Peut-être que les médias occidentaux crèvent d'envie de nous en montrer plein... -
Oblivion
Je ne sais pas ce que cette analyse vaut, mais voici une chronique de Télématin concernant l'information au Japon depuis une semaine. -
Pygmee
Mais que font les correspondants??? A quoi servent-ils?
Si leur métier consiste à répercuter uniquement les déclarations officielles, j'imagine qu'arrêt-sur-image va avoir du boulot ces prochaines semaines.
Je viens de lire le vite-dit de Laure D'Aucy "Japon : les médias s'en vont ou s'éloignent de la centrale" et je pose la question : lequel de ces joyeux contribuables a osé mettre le pied à moins de 150 kilomètres de la zone sinistrée dont ils nous rendent compte en boucle depuis 3 jours?
Lequel a-t-il été investiguer d'assez près pour risquer le moindre becquerel de trop?
Un nom (preuves à l'appui) et j'offre avec ma fondation un "prix Tintin reporter " du journalisme d'investigation.
Merci de votre attention. -
joelle lanteri
J'ai une profonde peine pour ce pays . mais comment réagissent ils .Je sais que le gouvernement a rassuré les marchés!!! -
IT
Ce qui serait un peu intéressant aussi, comme illustration, serait de vérifier quels types d'images de la catastrophe de Haïti avaient été diffusées au Japon. -
AYR
Dans la tradition japonaise, influencée également par la Bouddhisme, on considère les corps morts comme impures et même la vision d'un mort souille l'âme. Il est donc tout à fait normal que les photographes nippons ne nous accables pas de cadavres. -
emilie bouyer
Je sais,je vais être hors sujet,mais j'ai besoin de partager ma colère avec vous Voila : deux trucs entendus plus dégueulasses que tout ce que le libéralisme nous a pondu jusqu'ici .
1 :Les agences de notation s'apprêtent à baisser considérablement la note du Japon.
2 :Les compagnies d'aviation ont considérablement augmenté leurs tarifs au départ du Japon
Considérablement dégoûtés,effondrés,ravagés par des pratiques monstrueusement inhumaines qui,au lieu d 'aider écrasent des victimes...ça nous le sommes! Et nombreux,j'espère. -
Choucroutas Cassoulaitis
Je sais bien qu'il y a forcément une bonne raison, notamment la nécessité d'avoir une immense quantité d'eau à disposition pour refroidir les systèmes, mais fallait-il pour autant construire des centrales au bord de l'océan, dans une zone à tsunamis... ? -
Le fiscaliste
On nous indique qu'il s'agit d'"accidents" et pas de catastrophe.
C'est un mensonge.
La fusion du réacteur est confirmée par les autorités. Cela s'est produit à Tchernobyl aussi. Qu'est ce que cela signifie ?
Une réaction entraîne la fonte du réacteur qui se transforme progressivement en une sorte de magma à une température extrêmement importante.
Ils tentent de stopper le processus en cours (fusion) en refroidissant le cœur avec de l'eau de mer. L'URSS utilisait du sable et du béton, voir du plomb, créant ainsi une chape. Mais, le cœur était à l'air libre à Tchernobyl. Pour le moment, ce ne semble pas être le cas au japon.
Il est ÉVIDENT que cela ne suffira pas à arrêter la fusion (cf experts US : tentative "désespérée" de refroidissement à l'eau de mer).
Et ensuite ?
La cuve ne résistera pas longtemps à la chaleur et le cœur en fusion s'enfoncera inexorablement sous terre (syndrome chinois).
Jusqu'où ?
Jusqu'au moment où il aura suffisamment refroidi.
Si le coeur en fusion rencontre de l'eau, Tchernobyl sera considéré comme un pétard mouillé à côté.
Y a-t-il de l'eau (nappe) sous la centrale ?
Les autorités le savent forcément mais personne n'a posé la question à ma connaissance.
En tout état de cause, il s'agit d'une catastrophe majeure.
Bien entendu, ce mécanisme est transposable aux 2 voir 3 réacteurs en fusion (doute sur l'état des réacteurs 2 et 3).
Dans le pire des cas (catastrophisme) : Le nord du Japon sera rayé de la carte, l'archipel entier transformé en zone radioactive inhabitable.
Les nuages hautement radioactifs produits contamineront tous les territoires traversés (eau, faune, flore).
Bonne journée. -
Yann Fontana
J'ai moi-même remarqué que sur les images aériennes montrant en direct le tsunami s'avançant dans les terres on aperçoit par moments, en général en bordure d'image, des véhicules tentant de fuir sur le point de se faire rattraper par la vague. Et à chaque fois la caméra s'en détourne. Je m'étais dit en voyant cela qu'on n'aurait peut-être pas eu la même pudeur dans d'autres pays. -
Florence Arié
Je n'ai pas eu l'impression que cet article déplorait quoi que ce soit. Mais le contraste frappant avec d'autres catastrophes méritait bien qu'on tente de l'expliquer?
La question ne va pas tarder à se reposer avec le problème nucléaire: pas très visuelles, les irradiations. -
Arfy
Non mais on s'offusquerait de l'absence de voyeurisme immonde habituel pratiqué par le journalisme d'actualité ? Quelle aberration. Pour une fois qu'on ne voit pas des détails en gros plan, louons-le. Le sensationnalisme est bien assez répandu comme ça.
Oui, plutôt que de parler de ça, on pourrait évoquer la communication "tout-va-très-bien-ça-ne-pourrait-pas-arriver-ici" du lobby nucléaire français par la voix d'Eric Besson qui [s]parle[/s] ment en ce moment sur FI. -
fifi
Une grande leçon de cette catastrophe (une fois de plus) : nos journalistes sont lamentables. Je n'en peux plus d'entendre leurs commentaires, particulièrement ce matin sur FI.
Vous qui l'avez abandonné, s'il vous plaît, dites- moi quelle autre radio écouter. (Ne me répondez pas France cul, je ne supporte pas) -
J.F. Sebastian
c'est incroyable si on compare par exemple avec Haïti
Haïti, c'était plus de 200 000 morts, sans tsunami, donc des corps dans les décombres, visibles dès que l'on commence à chercher des survivants.
Ici, on évoque parle apparemment, pour le moment, de 4500 morts, quelques milliers de disparus (dont le corps n'est, pas définition, pas localisé, qu'ils soient morts ou vivants). Et les morts sont principalement situés dans des zones côtières ravagés par le tsunami, donc perdus en mer, ensevelis sous la boue, dispersés sur le littoral...
Exemple : http://www.abc.net.au/news/stories/2011/03/14/3163465.htm?site=sydney (2000 corps découverts sur le littoral)
En quoi les deux cas seraient comparables ? -
Cultive ton jardin
Est-il bien pertinent de mettre à la une la non-visibilité des corps? Ce serait, ce sera sûrement passionnant plus tard. Ou même aujourd'hui, mais en laissant la première place à un autre sujet, plus vital il me semble.
En ce moment même, plusieurs centrales NUCLÉAIRES explosent ou menacent d'exploser. On aimerait (outre une mise à le une, ce qui serait un minimum) plus d'analyse sur la manière dont les informations concernant ces évènements nucléaires gravissimes sont ou ne sont pas diffusées, la manière dont elles sont ou pas (plutôt pas) analysées, la manière dont elles sont édulcorées ou flou-i-fiées. La manière dont, malgré tout, elles progressent sous la pression de l'évidence. -
Anne Reynaud
Entendu ce lundi matin à 7h45 sur NHK world la longue liste des équipes de secouristes qui arrivent du monde entier depuis lundi matin heure locale pour porter main forte. D'après NHK world la France, elle, envoie des experts en radiation nucléaire. Tout en conseillant à ses ressortissants de s'éloigner. La situation n'est pas loin d'être sous contrôle...
Les japonais vont-ils avoir un cours accéléré de comment communiquer? On apprenait dimanche sur le site du Figaro hier que des salariés areva allemands avaient été évacués de la centrale de Fukushima. Mais ça, le conseiller scientifique d'Areva qui est venu expliquer la situation sur le plateau de France 2 samedi midi ne l'a pas évoqué, pas plus que B. Delahousse, son intervieweur...