Immigration et délinquance : France 2 montre ses salariés !
La rédaction - - 0 commentairesComment illustrer la diversité française à l'écran ? En piochant dans le trombinoscope de ses salariés par exemple !
Le 16 septembre dernier, le 20 heures de France 2 diffusait un reportage intitulé "Délinquance : l'étude qui fait débat" à l'occasion de la sortie du livre d'Hugues Lagrange, dont @si avait fait un long compte-rendu.
Dans cet ouvrage, Lagrange expliquait pourquoi les jeunes issus de familles originaires des pays du Sahel sont plus exposés à l'échec scolaire et à la délinquance. Peut-on faire un lien entre délinquance et immigration ? Vaste débat auquel France 2 décidait de consacrer près de quatre minutes... Au cours de ce long reportage, France 2 évoque quelques secondes la diversité, en passant en gros plans des visages (difficilement reconnaissables, il est vrai) censés illustrer les différentes origines des Français : un noir, une asiatique, une métisse, etc. Seul problème, ces individus sont des salariés de la chaîne, selon Le Canard enchaîné du 5 janvier. Ces portraits apparaissent au bout de 2 minutes 30 du reportage |
Comment ces photographies de salariés de la chaîne ont-elles atterri dans ce reportage ?
Le Canard explique qu’elles "avaient été prises à l'occasion d'un précédent sujet, bien moins sulfureux, sur les richesses de la diversité française". Si l'apparition de ces visages intervient au moment où le journaliste parle en voix off de la diversité et non de la délinquance, certains de ses salariés l'ont mal pris, car ils n'ont pas été prévenus : "Deux techniciens, antillais, pestent dans leur coin sans oser aller se plaindre à la direction..., raconte Le Canard. Un jeune d'origine maghrébine, journaliste au service culture de France 2, se contente d'une franche explication avec sa rédaction." Des grincements de dents donc, mais l’affaire est sur le point d’être enterrée... jusqu'à ce qu'une des salariés décide d'attaquer. |
Le 14 octobre, alors que la vidéo s'est retrouvée sur le net, l’avocat de l'une des salariés envoie une mise en demeure à France 2 pour obtenir réparation. Reçue un mois plus tard par le bras droit du patron de l'info de France 2 Thierry Thuillier, la jeune femme se serait vue proposer 1000 euros pour oublier toute cette histoire. Insuffisant d'après Le Canard, qui explique qu'une "plainte va être déposée contre France 2 pour atteinte au droit à l'image".