Humaniste ou fascisant ? Les critiques s'écharpent sur le Houellebecq

Emmanuelle Walter - - 26 commentaires

Second volet de notre enquête

Normalisation de la pensée d'extrême droite ou bouleversant récit compassionnel ? C'est peu de dire que les critiques littéraires ont diversement apprécié le dernier roman de Michel Houellebecq, "Anéantir". Certains revirements font jaser. Dernier volet de notre enquête, au cœur des rubriques "livres" des grands médias de presse écrite.

La phrase n'est pas anodine. Dans le fameux récit de la rencontre entre Houellebecq et le Monde, explorée par le premier volet de cette enquête, l'écrivain dit au journaliste Jean Birnbaum : "«C'est fou, cela fait quatre heures qu'on discute, et on n'a toujours pas parlé de Zemmour !»C'est vrai. On peut toujours, mais y tient-il vraiment ? «Non», répond-il à mi-voix. Bon […] je reviens donc au paradoxe qui m'occupe : lui qui passe pour un écrivain désabusé, voire cynique, n'a pas son pareil pour susciter les élans du cœur." Ce faisant, et aussi parce que Zemmour n'occupe que quelques lignes dans le roman, Birnbaum choisit son camp : celui des journalistes qui voient dans Anéantir un roman d'abord humaniste et pascalien, celu...

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