Hôpital bombardé à Gaza: flou médiatique, folie numérique

Entre le 17 et le 19 octobre, le bilan estimé du nombre de morts suite à une explosion qui a frappé un hôpital de Gaza est passé de plusieurs centaines à quelques dizaines de morts. Entre les deux, de multiples versions quant à l'origine de l'explosion ont été avancées par chacun des camps, relayées au départ sans retenue par des médias qui ont eux-mêmes tenté d'y voir clair en recoupant toutes les données disponibles. Une folie propagandiste et médiatique qui a enflammé les réseaux sociaux et la classe politique.

Un mélange de propagande de guerre, de récupération politique, d'hystérie médiatique et d'errances journalistiques ont produit une séquence qui n'a guère rendu plus clair le conflit entre Israël et le Hamas. Le 17 octobre au soir, une explosion a lieu à l'hôpital Al-Ahli Arabi, dans le nord de la bande de Gaza. Un premier communiqué du Hamas, largement relayé dans les médias fait état de "200 à 300 martyrs". Ce bilan montera le lendemain à 471. 

Le Hamas pointe d'emblée du doigt Israël comme responsable de ce massacre, qui serait survenu lors d'un bombardement. Israël, a de son côté, rapidement bala...