Homme abattu à Paris : les explosifs de France Info étaient factices
La rédaction - - Intox & infaux - 0 commentaires"L’homme abattu par les policiers ce matin à Paris portait une ceinture d’explosifs."
C’est ce qu’assure le compte Twitter de France Info à 12h35, à propos de l’attaque d’un commissariat du 18e arrondissement de Paris, jeudi 7 janvier, par un homme armé d’une feuille de boucher (sorte de hachoir) qui a crié "Allah akbar", et a ensuite été abattu par les policiers. Une information largement reprise puisque retweetée plus de 400 fois. Quinze minutes plus tard, France Info confirme d'ailleurs que "l’homme a été retrouvé en possession d’explosifs". Problème : comme l’a noté le politiste et animateur d’Acrimed Julien Salingue, France info fait marche arrière vingt minutes plus tard. La ceinture d’explosif était en fait factice.
Dans le même temps les chaînes d’info en continu se sont montrées plus prudentes que la radio publique, en évoquant un "dispositif pouvant être un gilet explosif", citant une information du ministère de l’Intérieur.
ITélé s’est en revanche avancée sur un autre élément. Les premiers bandeaux de la chaîne annoncent ainsi que "l’homme a été abattu après être entré dans le commissariat de la Goutte d’Or". Quelques minutes plus tard, la chaîne rectifie et explique qu’il a en fait été abattu à l’extérieur, "alors qu’il essayait" d’entrer dans le commissariat.
Les télés ont par ailleurs été divisées sur la conduite à tenir concernant les photos du corps, notamment diffusées sur Twitter par une journaliste du New York Times, Anna Polonyi, qui se trouvait sur place. BFMTV a choisi de diffuser longuement la photo du corps de l’homme, dont seul le visage était flouté, alors que France 2 floutait l’ensemble et qu’iTélé ne la diffusait pas du tout, se contentant d’images des barrages policiers. TF1 choisissait la solution intermédiaire et floutait une partie seulement du cadavre.
Capture BFMTV | Capture France 2 |
Capture TF1
Si BFMTV n'a communiqué aucune fausse information sur l'attaque du commissariat, une belle erreur de bandeau a échappé à leur vigilance. Un témoin de la scène s'est ainsi retrouvé promu "directeur du domaine skiable d'Orcières Merlette".