Hayange Gate : des factures et un enregistrement audio

Sébastien Rochat - - 0 commentaires

Après la séquence filmée de Canal+

, voici les copies de facture et un enregistrement audio. Dans l'affaire qui oppose Fabien Engelmann, maire FN de Hayange (Moselle) et son ex-première adjointe, Marie Da Silva, qui l'accuse de ne pas lui avoir remboursé des fonds non déclarés pendant la campagne électorale, Mediapart et FranceTV Info se sont procurés des factures et un enregistrement audio qui mettent à mal la défense du maire FN.

Face aux accusations de son ex-adjointe, Engelmann assurait qu'il ne s'agissait que de factures "pour le Beaujolais nouveau", ou de dépenses pour "remplir le frigo, des bières ou du café". De son côté, l'ancienne adjointe assure qu'Engelmann lui doit environ 3 600 euros. Une somme non déclarée dans les comptes de campagne et qui auraient notamment servi à la réalisation de deux tracts, pour un coût de 1 575 euros. Factures à l'appui (publiées par Mediapart et France TV info) :


Interrogé par FranceTV Info, Engelmann assure aujourd'hui qu'il "ne s'agissait que d'une avance en caution. L'imprimerie ne voulait pas lancer l'impression des tracts si elle n'avait pas l'argent immédiatement. Or mon mandataire financier travaillait toute la journée très tard. Le temps d'envoyer le chèque, ça prenait trop de temps".

Problème : FranceTV info explique avoir consulté "une conversation téléphonique, enregistrée courant août", qui contredit cette version. Selon le site d'info, "au cours de cette discussion, Fabien Engelmann explique que le mandataire financier n'avait en réalité "pas assez d'argent sur son compte"."

Parmi les 3 600 euros réclamés par l'ancienne adjointe, il y aurait également un chèque de 1 000 euros. Pour Da Silva, il s'agit d'une avance que lui a réclamé Engelmann et qui n'a jamais été déclarée dans les comptes de campagne. Contestant cette version auprès de Mediapart, le maire FN assure que "Da Silva a acheté (s)a vieille Scénic". Ce qu'elle a démenti : "Il a vendu sa Scénic il y a quinze jours". Un beau déballage qui n'a pas dû surprendre la direction du Front national. Mediapart affirme que les instances du parti ont été alertées de l'affaire bien avant la polémique, à la mi-août.

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