Hadopi, c'est presque fini ? (Filippetti)

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La Hadopi, ça coûte cher, la sanction suprême qu'elle est censée appliquer contre les internautes pirates est exagérée, et l'argent de l'Etat serait mieux employé ailleurs.

Voici, en résumé, le message que fait passer la ministre de la Culture Aurélie Filippetti dans un court entretien diffusé sur le site du Nouvel observateur aujourd'hui. Le message, percutant, semble destiné à calmer les angoisses de ceux qu'inquiètent la nomination de Pierre Lescure à la tête d'une commission de réflexion sur le numérique, et la mise sur la touche de son ex-conseiller Juan Branco, farouche militant du partage des œuvres.

"Sur le plan financier, 12 millions d'euros annuels et 60 agents, c'est cher pour envoyer un million d'e-mails. Enfin, la suspension de l'accès à internet me semble une sanction disproportionnée face au but recherché", a déclaré la ministre.

Elle assure que "dans le cadre d'efforts budgétaires", elle va "demander que les crédits de fonctionnement de l'Hadopi soient largement réduits pour l'année 2012". Tout en assurant ne pas pouvoir "statuer sur les conclusions d'une mission qui démarre tout juste", elle range tout de même la haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet au rang des "choses dont l'utilité n'est pas avérée".

Les jours semblent donc comptés pour la Haute autorité, au moins sous sa forme actuelle. Déjà le 19 juillet dans une interview à l'AFP, Filippetti avait un résultat "bien mince" et défendu "un souci d'efficacité", mais aussi "de réconciliation entre les artistes et les publics".

Ces déclarations rassureront-elles notre chroniqueuse Chloé Delaume ? Elle avait taillé un joli costard à la nouvelle ministre dans un récent texte.

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