Hacking / parlement européen : "on voulait te remercier"
La rédaction - - 0 commentairesAprès les révélations du hacking des comptes mail de parlementaires européens (
@si vous en parlait ici), deux des victimes du piratage répondent dans une tribune sur Mediapart. Mélanie Vogel et Sonia Rouabhi, assistantes parlementaires de Jean-Jacob Vicel, eurodéputé EELV, répondent au hacker avec humour : "on voulait quand même un peu te remercier". Dans cette lettre, les deux assistantes parlementaires dénoncent également le choix de logiciels Microsoft par le Parlement européen.
Merci pirate ! Cela aurait pu être le titre de la tribune de deux assistantes parlementaires, publiées aujourd'hui sur Mediapart. En effet, Mélanie Vogel et Sonia Rouabhi, assistantes parlementaires de Jean-Jacob Vicel, eurodéputé EELV, victimes du piratage "pédagogique" remercient le pirate d'avoir rouvert le débat de "la révolution numérique et de la protection des données, de la transparence en politique et du rôle des lobbys, de l'état de surveillance et des libertés individuelles". Elles nuancent ensuite l'importance des informations que le hacker a obtenues. Selon elles, ces infos ne sont ni secrètes ni confidentielles car "les vrais secrets, ils ne sont pas au Parlement européen". |
Surtout, selon Vogel et Rouabhi, le hacking permet de poser la question des contrats passés entre Microsoft et le Parlement européen. Pour elles, c'est un "vrai scandale, parce que nous n'avons pas le contrôle sur l'utilisation de nos données, qui peuvent être transférées, revendues, ici et là, à ceux que nous combattons", écrivent-elles. "Ce n'est donc pas la publicité de nos échanges professionnels (donc politiques) qui nous fait peur, mais leur accaparement par des intérêts privés" ajoutent Vogel et Rouabhi. Cela avant de rappeler leurs mots d'ordre : transparence et respect de la vie privée. Elles demandent que le Parlement européen donne l'exemple en développant les logiciels libres, ce qui "serait le premier signe de notre refus de voir l'intérêt général placé dans les mains de Microsoft."*
L'occasion de (re) voir notre émission, L'éducation nationale va-t-elle se vendre à Microsoft ?
Par Justin Delépine