Guillon : "Eric Besson, taupe du FN". Hees s'excuse.

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"La taupe du FN", c'est ainsi que Stéphane Guillon, humoriste de France Inter, a surnommé Eric Besson ce matin. Quelques minutes plus tard, le ministre de l'immigration et de l'identité nationale était l'invité de Nicolas Demorand. Averti par SMS des propos tenus par Guillon, il a tenu à réagir.

Ce matin, Stéphane Guillon a décidé de réitérer après avoir plaisanté sur le "mariage gris" de Besson. en novembre dernier. "Dans quelques minutes, nous allons accueillir le grand vainqueur de ces élections régionales, Monsieur Eric Besson", annonce-t-il.

L'humoriste a imaginé un scénario dans lequel Besson était à l'origine du retour du Front National. "Voici l'histoire folle d'un homme travaillant depuis des années dans le plus grand secret pour son unique mentor, Jean-Marie Le Pen. Eric Besson, la Mata Hari de la politique française"

La fête à Besson picto

Guillon termine sa chronique avec l'accent allemand en hurlant dans le studio : "Marine Le Pen présidente, Besson Premier ministre, Zemmour à la culture. Pour une France pure et blanche sans délinquance, sans burqas et sans rappeurs !"


Invité du matin de sur France Inter, Besson a d'abord souhaité réagir à la chronique de Guillon, qu'il n'a pas entendue. "Il n'y a pas de face-à-face avec Stéphane Guillon. Ses thèses, il les défend au nom du supposé humour. C'est un match totalement inégal", a affirmé le ministre.

Le présentateur, Nicolas Demorand, a rappelé que "le droit à la caricature existe à France Inter". "Et vous exprimez votre droit à la critique de la caricature", a-t-il ajouté.

pictoLa fête à Guillon

Mise à jour - 16h15 :

Interrogé par Emmanuel Berretta, spécialiste média du Point, le PDG de Radio France Jean-Luc Hees a présenté "les excuses du groupe Radio France à M. Éric Besson" . Berretta indique néanmoins que Hees ne se prononce pas sur le fond. Seule la référence aux "yeux de fouine" de Besson ne lui semble "pas conforme aux valeurs du service public" : "Les critiques sur le physique des personnes n'ont pas lieu d'être sur Radio France."

L'occasion de relire notre dossier Humoristes : les pieds dans le débat.

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