Grenoble : Piolle va supprimer les panneaux publicitaires (JDD)

Robin Andraca - - 0 commentaires

C'était un engagement de campagne et il est en passe d'être tenu :

selon le JDD, Grenoble ne renouvellera pas son contrat avec le groupe JCDecaux, principal acteur du marché français de l'affichage publicitaire. Une première en Europe.


A partir de janvier, et pendant quatre mois, les 326 panneaux publicitaires que compte la commune vont être démontés. "Nous sommes la première grande ville à ne pas renouveller son marché de la publicité. C'est marquant pour nous, mais aussi au niveau national et européen", révèle ce dimanche au JDD Eric Piolle, maire de Grenoble depuis le 30 mars sous l'étiquette Rassemblement citoyen de la gauche et des écologistes. Selon lui, la publicité urbaine n'a plus sa place à Grenoble et les anciens panneaux vont être repensés pour un affichage "libre, culturel et citoyen".

Le groupe JCDeceaux perd donc 2000 m² d'installations publicitaires mais conserve 1000 abribus dans la cité grenobloise (fruit d'un marché remporté en 2004) et reste sous contrat avec pas moins de 3700 communes françaises, et tout autant à l'international. Pas de quoi s'en faire donc pour l'un des leaders mondiaux de l'affichage. "Nous avons pris acte de la décision" a d'ailleurs (brièvement) commenté Albert Asséraf, directeur général en charge de la stratégie pour JCDeceaux.

Et pour la ville de Grenoble, est-ce un gros manque à gagner ? "La redevance que nous pouvions attendre d'un nouveau marché allait être divisée par quatre" confie au JDD l'adjointe aux espaces publics de Grenoble. "De 600 000 euros par an, ces dix dernières années, la part des recettes publicitaires reversées par JCDecaux, ou un nouveau prestataire, allaient tomber à 150 000 euros", précise le journal. Comment combler ce trou ? "En 2008, les élus avaient augmenté leurs indemnités . Nous, dès le premier conseil municipal, nous les avons baissées d'autant. Ce sont 300 000 euros d'économies par an", assure Piolle au quotidien du dimanche.

Une première en Europe mais pas dans le monde. En 2007, Sao Paulo, sixième ville la plus peuplée au monde, avait aussi lancé son programme "Ville propre" pour lutter contre la pollution visuelle. Et visiblement, les Brésiliens aimaient bien leur ville sans pub. Sauf que voilà : cinq ans plus tard, la plus grande ville brésilienne a fait marche arrière et JCDecaux a remporté l'appel d'offre des horloges publicitaires de Sao Paulo pour les 25 prochaines années.

Avant et après la fin des panneaux publicitaires à Grenoble : dans son dossier de presse, la mairie donne quelques exemples

Nous avons suivi de très près l'élection municipale de Grenoble. L'occasion de voir ou de revoir notre émission réalisée à Grenoble, entre les deux tours : "Et nous sommes partis ensemble, un week-end dans le Vercors".

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