Grèce : Merkel contre Sarkozy ? (presse internationale)

Gilles Klein - - 0 commentaires

Bilan mitigé dans la presse internationale, après le sommet européen et l'annonce d'un soutien un peu flou à la Grèce, sur fond de divergences entre Sarkozy et Merkel. Mais le quotidien espagnol Expansion cite une étude : finalement le sauvetage de la Grèce coûterait 100 euros à chaque Européen.










Le Washington Post constate l'absence du "plan d'aide financière immédiat espéré par les investisseurs" et le veto allemand : "«On n'aide pas un alcoolique en lui offrant une autre bouteille» dit Frank Schaeffler, un député du Parti libéral démocrate, membre de la coalition au pouvoir dirigée par Mme Merkel. "


pictoWashington Post vendredi 12 février 2010




Le quotidien allemand a choisi une image théâtrale du Parthenon qui domine Athènes sous un ciel noir pour parler de "La tragédie grecque" pour laquelle l'Allemagne n'est pas prête à payer, même si Angela Merkel subit des pressions de ses partenaires européens pour offrir une solidarité financière à la Grèce.


Nordbayerische Zeitung vendredi 12 février picto

"Des craquements au sein de l'Europe face à la crise grecque" titre le britannique The Independent qui croit savoir que "Les Allemands et les Français ont une vision du probème très différente. Et Trichet (Banque Centrale Européenne) a une vision très légaliste sur ce que l'Europe peut faire ou pas"

 





"Merkel douche les espoirs de sauvetage de la Grèce" titre le Guardian qui évoque "un fossé entre les positions de Paris et Berlin" en dépit du show franco-allemand.


"L'Allemagne est debout sur les freins contre une assistance financière" dit un haut diplomate européen. Un autre diplomate dit : "Les Allemands ne sortent pas leur carnet de chèque"


"Grèce : le dernier champ de bataille entre deux visions de la monnaie" titre la double page. En bas de page un article cite les réactions allemandes "Nous n'avons pas soutenir les errements des autres états"


The Guardian vendredi 12 février 2010picto




Le quotidien conservateur El Mundo exprime sa frustration et en profite pour tacler le Premier ministre socialiste espagnol Zapatero, car l'Espagne occupe en ce moment et pour six moisla présidence tournante de l'Union Européenne :

"Où se trouve le président tournant de l'Union Européenne ?" Zapatero n'est en effet pas sur les photos du sommet européen.

El Mundo ajoute en page intérieure que Zapatero "n'a pas été invité par Van Rompuy à participer à la réunion cruciale avec Nicolas Sarkozy, Angela Merkel et le Premier ministre grec." Officiellement il ne s'en plaint pas, et même apprécie : "Les Espagnols ne semblent pas très désireux de figurer sur la photo qui réunit les acteurs du sauvetage : «La semaine dernière, nous étions mis au même niveau que la Grèce et aujourd'hui nous sommes plus comparés à la situation de la Grèce» aurait répondu Zapatero en souriant".

Plusieurs journaux européens soulignaient en effet, au début de la semaine que la Grèce connaissait aussi une grave crise économique, avec un très fort taux de chomage et d'enttement public.

El Mundo vendredi 12 février 2010picto

 





"Le sauvetage de la Grèce coûtera 100 euros à chaque européen."

Le titre le quotidien économique espagnol Expansion ne se fait pas d'illusion, en citant une étude de la banque française BNP Paribas qui estime qu'avec l'aide nécessaire à l'Espagne, au Portugal et à l'Irlande, chaque européen paiera 646 euros.

Expansion vendredi 12 février 2010

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