Gbagbo, captif et en maillot de corps, à la TV pro-Ouattara

Sébastien Rochat - - 0 commentaires

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Les premiers instants de la captivité de Gbagbo, comme si vous y étiez. Comme d'autres chaînes françaises d'information continue, France 24 a diffusé les premières images de l'arrestation du président ivoirien déchu (jusqu'ici retranché dans sa résidence d'Abidjan) en même temps que la TCI, la télévision pro-Ouattara, les diffusait elle-même. Ces premières images de Gbagbo, captif et en maillot de corps, dans une chambre de l'hôtel du Golf, QG de Ouattara, vont sans doute susciter de nombreux commentaires. Gbagbo a été capturé lundi à la mi-journée, dans des conditions encore peu claires.

France 24 a capté le signal de la télévision ivoirienne et diffusé les premières images de Gbagbo avec les commentaires du journaliste de la TCI (chaîne de télévision pro-Ouattara créée en janvier dernier). On aperçoit l'ancien président de Côte d'Ivoire, entouré d'individus dont l'un est en civil et l'autre en treillis. Visiblement, Gbagbo répond à des questions mais le son est coupé, seul le commentaire en off du journaliste étant audible. Celui-ci décrit un Laurent Gbagbo "complètement épuisé" au moment de son arrestation le matin même.

Au bout d'une minute, France 24 continue de diffuser les images de Gbagbo, en coupant le commentaire du journaliste pro-Ouattara. Gauthier Rybinski (F24) décrit alors en direct ce qu'il voit et souligne que la télévision pro-Ouattara a coupé le son des paroles de Gbagbo, "ce qui est étonnant, voire choquant" précise-t-il, avant d'ajouter que Gbagbo "n'a pas l'air plus épuisé" que cela, contrairement à ce qu'indiquait le commentaire de TCI.

Vient alors une deuxième séquence montrant Gbagbo "en maillot de corps", commente Rybinski ...

picto tout en déplorant l'absence de son

Au-delà de ces images, on assiste depuis ce matin à une bataille de com' autour de cette arrestation. Le représentant de Gbagbo en Europe, Toussaint Alain, a indiqué qu'il avait été arrêté "par les forces spéciales françaises et remis à des chefs de la rébellion". Peu après, l'ambassadeur de France en Côte d'Ivoire, Jean-Marc Simon, livrait une autre version des faits en annonçant qu'il avait été arrêté "par les Forces républicaines de Côte d'Ivoire [FRCI, pro-Ouattara] et conduit à l'Hôtel du Golf [le QG de M. Ouattara] par les FRCI". Une version que l'état-major des armées, à Paris, a confirmé en affirmant qu'"à aucun moment" les forces françaises ne sont entrées "dans les jardins ou la résidence présidentielle". En fin d'après midi, "une source au ministère français de la défense admettait toutefois que la force française Licorne et les troupes de la mission onusienne en Côte d'Ivoire (Onuci) étaient "en soutien de l'opération" lors de l'arrestation"précise Lemonde.fr.

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