GB : victoire de Cameron, plantage des sondages

Sébastien Rochat - - 0 commentaires

Surprise en Grande Bretagne : alors que les sondages donnaient les conservateurs et les travaillistes au coude à coude, les premiers résultats des élections législatives britanniques donnent les conservateurs de David Cameron largement gagnants avec 36% des voix, contre seulement 30% aux travaillistes d’Ed Miliband. Si la surprise est de taille, ce n'est pas la première fois que les sondeurs britanniques se trompent autant, comme l'a rappelé le blogueur statisticien Nate Silver.



Les dernières estimations de la BBC, compilées par Lemonde.fr, donnent une nette victoire des conservateurs, qui devraient obtenir 329 sièges au parlement contre seulement 233 sièges pour les travaillistes. Le parti de l'actuel premier ministre, David Cameron, obtiendrait ainsi la majorité absolue.

Avec 36% des voix, les conservateurs obtiennent ainsi entre trois et six points de mieux que ce que prédisaient les derniers sondages qui annonçaient les deux principaux partis autour de 30-33% des voix. Le décalage s'explique notamment par le raz-de-marée des nationalistes en Ecosse. Le Scottish national party a remporté 56 sièges sur 59 (les travaillistes en détenaient 40 avant l'élection).

Ce n'est pas la première fois que les sondeurs se trompent à ce point. Nate Silver, le blogueur statisticien qui avait prédit avec succès les résultats des élections américaines en 2008 et 2012, rappelle sur son site Fivethirtyeight.com (dont @si annonçait la création en 2014), qu'aux élections de 1974, les conservateurs avaient obtenu 5,9 points de mieux que ce que prédisaient les enquêtes d'opinion. Même chose en 1997 (5,7 points de mieux) et en 2001 (5,9 points). C'est surtout en 1992 que l'écart entre les prévisions des sondeurs et les résultats a été le plus grand : les conservateurs avaient obtenu 9,4 points de mieux.

Pour cette élection 2015, Silver et les équipes de Electionforecast.co.uk avaient eux aussi sous-estimé le score des conservateurs, en annonçant leur victoire sur les travaillistes avec seulement 1,6 points d'écart.

Erreur sur les sondages donc, mais aussi sur les projections en termes de sièges. Aucun sondeur n'avait prédit l'effondrement des libéraux-démocrates, qui faisaient partie de la coalition sortante, et qui ne devraient obtenir que 8 sièges contre 57 en 2010.

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