Gaz à Rouen : itinéraire d'une fuite médiatique
Sébastien Rochat - - 26 commentairesComment le nuage est devenu potentiellement toxique dans la journée
Alerte au gaz. Une usine chimique située à Rouen a donné l'alerte lundi 21 janvier suite à une fuite d'un gaz malodorant qui s'est répandu dans la ville. L'information s'est d'abord cantonnée aux médias locaux avant que l'AFP ne s'en empare dans la nuit de lundi à mardi au moment où le "nuage gazeux" atteignait Paris. Dès les premiers communiqués de la préfecture de Seine-Maritime, et dans les communiqués qui ont suivi des ministères de l'Intérieur, de la santé et de l'écologie, la non toxicité de ce gaz était systématiquement soulignée. Mais de quel gaz s'agit-il exactement ? Est-il réellement inoffensif ? Pourquoi un gaz jugé non toxique peut-il entraîner des nausées ? Autant de questions qui se sont répandues après la phase de communication officielle.
Voilà encore un nuage qui ne s'est pas arrêté aux frontières: il a même franchi la Manche. Mais à la différence de celui de Tchernobyl, celui-ci serait "non-toxique". Lundi 21 janvier, l'usine chimique Lubrizol de Rouen, spécialisée dans la fabrication d'additifs pour "huiles pour moteurs", "essence et carburant diesel", a donné l'alerte en début de matinée après avoir constaté une fuite de gaz malodorant.
D'après un premier communiqué de la préfecture de Seine-Maritime, repris par le site Paris-normandie.fr et diffusé à 12h54, l'alarme s'est déclenchée vers 8 heures. Bien que l'odeur soit incom... |