Fusillade San Bernardino : le faux scoop du New York Times
Robin Andraca - - 1 commentaires"Nos sources ne savaient pas bien comment les réseaux sociaux fonctionnaient"
Les journalistes du New York Times manqueraient-ils de sens critique ? C'est l'avis de la médiatrice du journal, qui a publié, vendredi 18 décembre, une virulente tribune dans les colonnes du quotidien. En cause, un article paru six jours plus tôt, laissant penser que les auteurs de la fusillade de San Bernardino, en Californie, avaient pu exprimer librement sur les réseaux sociaux leurs positions pro-djihad, sans éveiller les soupçons des autorités américaines. L'information était fausse et, dans sa tribune, la médiatrice raconte comment les journalistes se sont faits berner par des sources qui n'y connaissent visiblement pas grand chose en réseaux sociaux.
New York Times, 12/12/2015
Samedi 12 décembre, dix jours après la fusillade qui a fait 14 morts dans un centre social de San Bernardino, le New York Times pense tenir un scoop : "A trois reprises, les autorités américaines ont enquêté sur les antécédents de Tashfeen Malik, auteure avec son mari de la fusillade de San Bernardino, lors de sa demande de visa pour entrer aux Etats-Unis, en provenance du Pakistan. Aucune de ces enquêtes n'avait permis de découvrir qu'en réalité Madame Malik ne faisait aucun effort pour se cacher - elle partageait ouvertement ses opinions pro-jihad sur les réseaux sociaux", écrivent alors Matt Apuzzo et Michael S. Sc...