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Fan de canard
Tiens, je ne sais pas trop où placer ça, mais dans la famille info gerbante au possible et qui fout la rage:
http://www.20minutes.fr/societe/1412035-charente-des-hommes-relaxes-apres-avoir-agresse-sexuellement-une-handicapee-mentale
Vaut mieux ne pas les croiser dans la nature, il y a de quoi en perdre son sang-froid. -
Agnès *
ps :
petite parenthèse et spécial clin d'oeil à Strumfenberg ( Aloys von ), qui avait recommandé dans un autre fil de discussion la lecture d'un bouquin de Roger Caillois, "Les jeux et les hommes". Je viens d'y trouver ceci (p.77-8), assez troublant dans le contexte du [s]jour[/s] moment, qui concerne le terme "paidia" :
" Je le définirai, quant à moi, comme le vocable qui embrasse les manifestations spontanées de l'instinct de jeu. [...]
" Elle intervient dans toute exubérance heureuse que traduit une agitation immédiate et désordonnée, une récréation [...] volontairement excessive, dont le caractère impromptu et déréglé demeure l'essentielle, sinon l'unique raison d'être. De la galipette au gribouillis, de la chamaille au tintamarre, il ne manque pas d'illustrations parfaitement claires de pareils prurits de mouvements, de couleurs ou de bruits.
"Ce besoin élémentaire d'agitation et de vacarme apparaît d'abord comme impulsion de toucher à tout, de saisir, de goûter, de flairer, puis de laisser tomber tout objet accessible. Il devient volontiers goût de détruire ou de briser. Il explique le plaisir de couper sans fin du papier avec des ciseaux, de mettre de l'étoffe en charpie, de faire s'écrouler un assemblage, d'apporter le désordre dans le jeu ou l'occupation des autres, etc.
"Bientôt vient l'envie de mystifier ou de défier, en tirant la langue, en faisant des grimaces, en faisant semblant de toucher ou de jeter l'objet interdit.
Il s'agit pour l'enfant de s'affirmer, de se sentir cause, de forcer les autres à lui prêter attention. "
... ahaha, pas mal !
Apparemment, ça se complique quand apparaît le " ludus "...
sur ce, d'ailleurs, j'y retourne... ;-)
(NK, l'invité d'Agnès) -
Agnès *
Certains tentent de soutenir cette vidéo en invoquant des références issues de la fiction (excellentes par ailleurs), mais le rapprochement me semble un peu hors-sujet ! puisque le genre de spectacle dont il est question ici nécessite l'intervention d'un tiers (entre l’auteur et le public) à qui l’on fait jouer malgré lui son propre rôle, pour de vrai, sans qu’il le sache, dans une situation de préférence supposée invraisemblable.
En termes de dispositif, c'est quand même moins proche de Rabelais que de Jacques Rouland, par exemple, et de son inénarrable "Caméra Invisible" ! (perso, j’étais pas encore né)... À la différence près qu'on ne voit plus les engagé(e)s involontaires reconnaître à la fin leur mystificateur – ici le célèbre Youtubeur - ni rigoler avec lui, ni avec "nous" d’ailleurs... Ou en tout cas, ce n’est jamais montré ! alors qu’une telle chute (retour de la victime "au vrai réel", affranchie et mise au parfum) a longtemps constitué une phase essentielle de ce genre de spectacle !
Bon, il est vrai que dans d’autres vidéos de RG, on ne voit pas davantage le dénouement, et c’est sans doute plus drôle, plus efficace comme ça de nos jours. (on n’a pas à lui dire comment faire, c’est sûr, il a du talent en général en tant qu’artiste)
N’empêche qu’ici, jusqu’au bout, on voit des femmes qui demeurent interdites (joli sens figuré). Qui se font "tourner autour" par un mec plutôt baraqué, manifestement un peu en arrière de sa tête ( = excitation dans le vide... parade nuptiale moins proche de l'alcôve que de la cellule capitonnée...).
Et surtout, on voit que leur rôle est totalement secondaire, puisqu’il consiste à se figer et à rester muettes... et "stupides" (autre sens figuré) : parmi elles, seule la première réussit à prendre le large, tandis qu’une autre la joue décontractée - sans que l’on sache pour autant si c’était du sincère ou juste du sang-froid... Mais pour le reste de la " troupe " : immobilité, mutisme, incompréhension.
Quelle que soit la réaction de chacune, en tout cas, c’est un très timide instinct de conservation – hélas mis à l’épreuve bien trop souvent dans la vraie vie - qui sert ici de toile de fond, pour ne pas dire de simple faire–valoir. Aucun réflexe ni « répartie amusante » que le dispositif aurait pu mettre en lumière (ah les meufs, j'vous jure...) et comme il a déjà été dit, pas davantage de bouquet final - le fameux dénouement.
C’est donc la grosse pantomime à Dudule, du début à la fin, qui reste la seule vedette (... "spectaculairement correcte" : expression de Michel Serres, qui la préfère à « politiquement... » pour caractériser notre époque vidéo-sphérique)
Enfin, un dernier mot sur le policier "piégé"... dont on peut considérer le statut de victime comme très différent, puisque cette fois, c’est un "corps d’Etat" qui est visé (= fuck the police) et moqué - soit l’illustre pied-de-nez au gendarme, etc.
Le même mouvement du bassin devient alors "tout à coup" métaphore très répandue du pouvoir (ou ici d’un "contre-pouvoir"...) employée parfois jusqu’au sommet de ce même Etat... (exemple, D. de Villepin : « La France a envie qu'on la prenne, ça la démange dans le bassin »)...
Bref. Cette vidéo peut faire rire, ok, selon les goûts et les points de vue - c'est même ce qui fait en partie tout le sel de la discussion, et tant mieux, merci à tous les intervenants ! ... Je regrette simplement d’avoir vu, ici ou là, toute réserve apparentée à de la «Censure »... argument qui n’a pas peur, lui-même, de censurer toute discussion !
(NK, l’invité d’Agnès) -
tchd
Il faudrait que vous sachiez sur quoi repose ce type de buzz : faire parler les bavards. -
gondalah
@djac
Vous n'avez pas assez de compréhension...
Vous êtes puants de vous permettre ainsi certains commentaires à l'égard de vos interlocuteurs. Voilà. Ça me soulage un peu de vous le dire.
Votre croyance de scientiste vous amène à avoir une foi totale dans les études sociologiques que vous agitez.
Moi, je cèderais bien à ce jeux là en agitant une étude psychologique pour montrer comment je ne sais quel trouble vous pousse à prendre cette position de justicier...
Vous parlez de ce qui motive certaines opinions, comment notre inconscient, le mien par exemple, me fait faire mille circonvolutions pour m'éviter de voir mon propre machisme, mais vous ne vous appliquez pas vous même ce raisonnement, certains que vous êtes du stade ultime que représente la sociologie.
Un vrai scientiste.... -
Sterling Archer
Tout ça est très intéressant. La video de Rémi Gaillard, tellement drôle. La réaction d'Audrey Pulvar, si fine.
Et que dire du récit stimulant de cette polémique.
Rien. Ou juste bravo. -
eva
en pleine s.f http://www.dailymotion.com/video/x3ot5h_idiocracy_fun -
yack2
Gare au goriiiillleeee!!!!....Chanson patrimoniale de Brassens n'avait subi que la censure de la police et de l'état.....bien que la comparaison
soit osée....pour RG...il' s'agit bien d'un primate qui veut faire feu de tous bois....tout le monde y avait vu ,entre autres,une caricature des (trop) bas instincts de la masculinité....et bien aujourd'hui ,la censure convoque le féminisme militant,les sciences sociales,les victimes de viols ou harcélements.....etc,etc....
Dans le cas qui nous occupe,la police(convoquée dans le sktech,comme le juge qui pleurait beaucoup) a l'intelligence de fermer sa gueule....de peur du ridicule...semble t-il....
Les temps changent...... -
admin
sinon vous l'avez vu le court métrage "majorité opprimée" qui proposait une inversion des rôles à la fois comique et un peu terrible aussi. C'est surtout le début qui est bien, après ça s'enlise un peu :
majorité opprimée
C'est grâce à ce film que j'ai réalisé que oui, c'était uniquement les hommes qui pouvaient courir torse nu dans les rues, et qui pouvaient vous dire "ah vous avez un beau sourire, gardez le", et que c'était seulement les femmes qu'on pouvait appeler "ma petite dame". Et Paf ! pas plus tard qu'hier, le postier qui me dit, "mais oui ma petite dame!". Moi bêtement j'avais même pas réalisé à quel point c'était con(descendant).
Alors bon, on voit bien dans la discussion animée ci-dessus, il y en a pas mal qui sont là - meu non, mais c'est rien, mais c'est de l'humour, ba la, quand même....- mais moi ça me choque, mais ça me choque à un point, je n'ai même pas regardé la vidéo pour vous dire, tellement la description que j'en ai lu m'a énervé. Il est juste couillon ce Rémy Gaillard, il est couillon et il fait ce qu'il a envie de faire, et il réfléchit pas. Mais quand on a un tel nombre d'abonnés sur You tube, il faudrait lui dire que réfléchir un peu, c'est mieux. Et on a pas dit qu'on voulait le censurer, on lui dit juste qu'il est couillon et que c'est dommage que ces couillonades trouvent autant d'échos. -
Makno
le truc brille pas par son intelligence, et reste dans certaines limites
On sent que la censure a de l'avenir... J'ai hate qu'on interdise toutes les productions sensé porter atteinte a "(x)", ou contenant une image degradante pour "(x)".
Bref juste de l'enculage de mouche..., on voudrait faire gagner encore plus de fric a RG, on s'y prendrait pas autrement. -
Julot Iglésias
J'ai remarqué que c'est toujours Laure Daussy qui traite les sujets concernant ce type de sujets (sexisme, harcèlement, tsétéra, tsétéra).
Le principe de parité est-il bien respecté ?
A l'avenir, il serait bon qu'on applique l'alternance. [s]Au prochain coup[/s] la prochaine fois, pour équilibrer les points de vues, ce sera donc l'un des [s]membres virils[/s] garçons de la rédaction qui devra s'y coller.
Sinon, je pique une crise d'hystérie et je me désabonne. Je rigole pas, c'est pas une vaine menace, je suis capable de le faire. -
olivhood
J'ai beau lire ce fil et m'intéresser aux argumentaires, je trouve que la seule chose à savoir est : les femmes victimes de cette "blague" ont-elles donné leur consentement à la diffusion de ces images ?
Si non c'est un scandale, si oui alors c'est qu'elles ont su rire autant de RG que d'elles-mêmes.
Et le reste de la polémique me semble sans grand intérêt. -
sandy
Il n'y a aucune incitation au viol, ou au harcèlement sexuelle, et même pas de femmes réduites à des objets dans ces vidéos. C'est du grand n'importe quoi.
Encore de la légitimité donné à dieudonné gratuitement ... -
Holden
C'est pas finaud, mais il me semble que Jean-Yves Lafesse faisait plus ou moins la même chose il y a 20 ans sur Canal + et on considérait que c'était une chaîne cool, branchée, moderne (c'est à dire pas pour les beaufs qui regardaient TF1 bien sûr)...
Franchement, parler d'"incitation au viol", au secours !
Et ça, c'est de l'incitation au viol ?
http://www.wat.tv/audio/coluche-viol-monique-dplo_2f1mv_.html -
Djac Baweur
Bon, il y a encore pas mal d'effort aux sciences sociales pour se faire comprendre.
En même temps, dès qu'on s'attaque aux représentation sociales, celles sur lesquelles chacun s'est bâti, celles qui nous donnent les significations profondément ancrées et inconscientes des rapports aux humains et aux choses, il est certain que ça ne peut faire que résistance.
Mais il faudra donc expliquer et ré-expliquer encore comment des faits concrets (différence de salaire, violences...) sont le résultat de représentations sociales majoritaires (les femmes sont spécifiques alors que les hommes sont "neutres", les femmes sont passives, au service des hommes, et sont avant tout des objets sexuels dévolus au plaisir des hommes - avant de devenir avant tout des mères, etc.) ; que ces représentations sont aussi intériorisées par beaucoup de femmes, comme dans tout rapport de domination (donc le coup de "oui mais je connais des femmes que ça choque pas", ça marche pas) ; et que c'est donc aussi en tentant d'influer sur ces représentations sociales qu'on peut espérer changer le cours des faits concrets ; et qu'il est donc tout à fait naturel et sain (et non pas "anti-liberté", ou "coincé du cul") de critiquer et dénoncer tout discours, acte, représentation, quels qu'il soit, qui vont dans le sens de ces représentations de domination et s'en servent sans recul (et donc, non, c'est pas que "graveleux"). -
alain-b
« Presque 40 piges et encore à se branler sur le trottoir.
C’est ta maman qui doit être fière. » -
Julie Le Mest
Bon, ben encore une fois Rémi Gaillard a fait n'importe quoi... Est-ce vraiment surprenant ?
En regardant la vidéo, voilà ce qui me frappe :
- Rémi Gaillard a sérieusement l'air d'un dégueulasse (surjoué je pense façon porno, mais peut-être pas que)
- On voit quand même peu les visages des femmes filmées (qui ne sont donc pas reconnaissables pour la plupart)
- L'humour vient de la caméra et du fait que les femmes se demandent ce qu'il fout, ou ne voient pas la blague.
- Y en a qui me paraissent vachement stoïques, quand même (je me dis que si c'est tourné à Montpellier, elles l'ont reconnu : "ah, tiens, c'est Rémi Gaillard, le mec qui fait n'importe quoi." "euh, qu'est ce qu'il est en train de faire ?" "N'importe quoi, on dirait" "Il a l'air un peu con, non ?")
- Par contre, y'en a qui ne le sont pas du tout, et c'est le cas de la première qui fait vraiment une drôle de tête quand elle se rend compte du manège de Rémi. C'est clairement la séquence la plus violente, me semble-t-il, et d'ailleurs la vidéo cherche à atténuer l'effet que produit le visage défait de la fille puisque la puisque la séquence ne s'arrête pas sur ce visage mais sur Rémi Gaillard qui s'en va en rigolant (ce qui est assez mufle de sa part d'ailleurs, il aurait pu aller lui parler). Je suis presque sûre que si au lieu d'être au début, cette séquence avait été en fin de vidéo et qu'au lieu de s'en aller en rigolant, Rémi était allé voir la fille à la fin pour expliquer que c'était une blague (ce qu'il a d'ailleurs dû faire par la suite vu l'autorisation de diffuser), l'ensemble aurait produit un effet différent.
Bref. C'était pas du meilleur goût, mais ce n'est pas non plus un drame. Vu que j'apprécie le n'importe quoi de Rémi Gaillard dans d'autres circonstances et qu'il n'est pas facile de flirter avec le mauvais goût sans y tomber jamais, vu aussi qu'il n'a pas d'antécédents dans ce sens, j'aurais tendance à alléguer le droit à la connerie* et à dire "C'était con. Passons à autre chose."
*(Le droit à la connerie n'existe pas encore mais à mon sens, à l'époque d'Internet et dans le cas d'une connerie faite par quelqu'un sans antécédents, on devrait pouvoir alléguer d'un droit à la connerie pour pouvoir dire "d'accord, c'était con" et effacer l'ardoise plutôt que de honnir la connerie et la personne qui l'a perpétrée sur l'ensemble des médias en ligne et réseaux sociaux et d'attendre fermement la suivante.) -
Capet
Un sociologue explique encore sur Twitter (en plusieurs tweets ici, ici, ici, ici)
Y a mieux que plusieurs liens vers plusieurs tweets: un seul lien vers plusieurs tweets déjà rassemblés par quelqu'un, sur Spotify.
https://storify.com/aPaulineR/free-sex-de-remi-gaillard-le-malaise -
poisson
C'est des sortes de contrepèteries visuelles?
Je n'ai pas cliqué, pas trop envie. Sans la surprise, ça fait pas envie.
Il vit dangereusement... Faut faire rire, faut faire rire.. Mais si à force sa copine, en pleine confusion, pour montrer qu'elle le suis à 100%, lui rit au nez au moment crucial? Remi pas gaillard! -
gondalah
Remi Gaillard fait dans le vulgaire, tant pis pour lui. J'espère quand même qu'aucune des "victimes" n'a signé d'autorisation de diffusion de peur de passer pour une "chieuse". Mais je suis sûr que dans la masse de ceux qui trouvent ça drôle, il y a autant d'hommes que' de femmes.
Moi, ce qui me gène, c'est la réaction indignée de l'équipe Ferrari. Elles sont bien placées pour donner des leçons de décences...
Je note surtout qu'elles démontrent que les femmes peuvent faire les mêmes émissions/débats de beaufs que les hommes.