Free : critiques croisées sur le site du Monde
La rédaction - - 0 commentairesComment Le Mondedoit-il parler des nouvelles offres de Free Mobile, alors que Xavier Niel, patron de l'entreprise, est l'un des trois actionnaires du journal ?
, alors que Xavier Niel, patron de l'entreprise, est l'un des trois actionnaires du journal ? Visiblement, à en croire une chronique du community manager du Monde.fr, Michaël Szadkowski, les choses sont bien compliqués. Impossible d'échapper à la critique : si Le Monde.fr parle des nouvelles offres, il est suspecté de faire de la publicité à son nouveau propriétaire. Et s'il critique les offres, patatras, c'est parce qu'il aurait peur de lui faire trop de pub. D'un côté, donc, les critiques classiques sur l'indépendance : "Nous nous attendions aux inévitables remarques concernant notre couverture de l’événement, et le risque que Le Monde.fr soit contraint à ne faire que de la publicité, explique Szadkowski. Beaucoup ne se sont pas privés de souligner les possibles conflits d'intérêts.": |
Comme ici sur cette page Facebook :
Mais plus étonnant. De nombreux internautes, ne digèrent pas... les critiques émises par le journaliste du Monde présent à la conférence de presse de lancement. Voici ce que ce journaliste écrivait, à chaud, sur Facebook et Google+ :"Les offres dévoilées par Free devraient en premier lieu intéresser les utilisateurs occasionnels (qui n'ont pas besoin de renouveler fréquemment leur mobile et pourront bénéficier d'un forfait à très bas prix) et les utilisateurs technophiles (pour qui les nombreux services supplémentaires inclus dans le forfait illimité seront appréciés). Pour les clients 'intermédiaires', qui n'estiment pas avoir besoin d'une offre illimitée et se contentent de 2 à 3 heures de communication par mois, la rupture sera moins nette – surtout si les autres opérateurs consentent à diminuer leurs prix." Quelques nuances, donc, mais pas de critique virulente non plus...
Mais certains internautes, eux, n'ont pas apprécié cette légère distance :
"Pour être franc, nous nous sommes frottés les yeux devant tant d'unanimité et d'attaques pour avoir ne serait-ce qu'esquissé un début de remise en cause de la mécanique Free Mobile – sans, pour autant, nier l'avantage pour nos porte-monnaie des forfaits mensuels moitié moins cher, confie Szadkowski. Conséquence parmi d'autres, la question de l'indépendance de notre réaction s'est donc finalement posée à l'envers, dans une inversion inattendue concernant l'influence de notre actionnaire Xavier Niel", souligne -t-il :
Le journaliste conclut : "Que répondre, sinon réaffirmer l'indépendance de la rédaction face à tout ce qui touche à Free et Iliad, de près ou de loin ? Quelles conclusions en tirer, si ce n'est la proportion incroyable qu'ont pris les enjeux de consommation chez nos lecteurs – et l'impression que, plus qu'avec n'importe quelle promesse, l'avenir appartient à celui qui fera payer le moins ?"
Retrouvez l'article de Sébastien Rochat : "Free : Xavier le vendeur, et l'abbé Niel".