Forcari (Libération) n'aime pas les caricatures d'Aubenas (Le Monde)

Gilles Klein - - 0 commentaires

En juin dernier, Florence Aubenas (ex-Libération) évoquait dans Le Monde de manière caricaturale, la petite commune de Couëron (Loire-Atlantique) d'où est originaire Tony Meilhon, condamné à 22 ans de prison pour l'assassinat d'une jeune fille. Aujourd'hui, Christophe Forcari, journaliste de Libération, originaire de cette petite ville, relève ses propos et lui répond.

Dans Le Monde du 5 juin dernier, à l'occasion du procès de Tony Meilhon pour le meurtre d'une jeune fille en 2011, Florence Aubenas présentait la commune de Couëron (18 000 habitants) dont est originaire Tony Meilhon. Elle la décrivait  comme un "ancien village de pêcheurs […] une étendue de vase et d’herbes où grouille une pègre d’eau douce, vivant chichement de braconnages divers, braquages miséreux, trafic de ferrailles et de stupéfiants". A l'époque et devant cette présentation pour le moins acerbe, le député-maire de Couëron Jean-Pierre Fougerat (PS) s'était alors déclaré "indigné". Aujourd'hui, c'est autour de Christophe Forcari (photo), journaliste à Libération, originaire de Couëron, et ancien collègue d'Aubenas à Libé de s'indigner. Dans une lettre ouverte au quotidien breton Presse-Océan, il défend une certaine conception du journalisme.

"Si je réponds, ce n’est pas par esprit de clocher. Pas pour rétablir l’honneur des habitants d’une grosse bourgade qui pourraient se trouver insultés sinon salis par ces lignes quelque peu caricaturales, écrit Christophe Forcari.Je comprends aussi, pour exercer la même profession que toi, que parfois l’exercice du reportage autorise quelques licences poétiques. Mais dans certaines limites. En l’occurrence un bon quart d’heure, le temps qu’il faut pour aller du palais de justice de Nantes à Couëron en taxi".

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