Finkielkraut a passé "plus d'une heure" sur la place (Nuit Debout)

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Finkielkraut expulsé, malaise à Libération". Sur leur blog hébergé par Mediapart deux membres de la "Commission d'Accueil et de Sérénité" de Nuit Debout ont tenu à répondre au directeur de Libération, Laurent Joffrin. L'éditorialiste condamnait l'expulsion du philosophe Alain Finkielkraut de la Place de la République (comme @si le racontait ici), regrettant les "insultes" et les "crachats" adressés par "quelques dizaines de béotiens excités" à l'académicien. Joffrin estimait même que par cette action, on inventait "une prohibition supplémentaire : l’interdiction d’écouter", craignant une "repolitisation sectaire" du mouvement qui "s’effilochera, comme souvent, dans les invectives et la confusion".

 

Un artcile jugé "accablant" par les deux étudiants membre de la "Commission d'Accueil et de Sérénité" (service d'ordre) de "Nuit Debout" qui lui répondent aujourd'hui, lundi 18 avril. Ces deux anonymes qui ne tiennent pas à "représenter" la Commission, s'interrogent sur les intentions du journaliste qui crée selon eux "une polémique nationale à partir de cette anecdotique confusion".

 

S'étant trouvés au cœur de l'événement, les deux auteurs reprochent à Joffrin de s'être "livré [à une analyse] sur la base d'une vidéo de quelque secondes de mauvaise qualité". Ils rappellent que Finkielkraut a déambulé pendant "plus d'une heure" sur la place, avant que "certains n'exigent son départ". Des insultes et des crachats ? Pour les membres de la Commission, quelques cris de "fascistes" ont été scandés face à un "académicien étonnamment vulgaire" menaçant de "coups de latte les quatre ou cinq personnes révoltées qui criaient pour réclamer son départ".

Surtout l'article rappelle que l'essayiste qui contribue largement à "imposer la question identitaire" dans les médias ne pouvait raisonnablement s'attendre à passer pour un anonyme place de la République. Fallait-il laisser Finkielkraut s'exprimer ? "La Nuit Debout n'a pas vocation à reproduire sur une place l'étouffant débat que remettent continuellement sur la table les quelques journalistes et politiciens dont le mouvement entend précisément se passer".

L'occasion pour vous de relire notre reportage À Nuit debout, la soirée où Finkielkraut a volé la vedette à Varoufakis et la chronique Reviens Finkie !

(Par Pierre Meloni)

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