Field/Sarkozy/Envoyé Spécial : Vanhoenacker l'équilibriste
La rédaction - - Humour - 0 commentairesCritiquer le service public sur le service public, mode d'emploi.
Lors de sa chronique quotidienne sur France Inter, l'humoriste Charline Vanhoenacker est revenue sur le bras de fer révélé par @si entre Michel Field, directeur de l'information de France 2, et Envoyé Spécial, à propos d'un reportage mettant en cause Sarkozy.
Critiquer France Télévisions sur France Inter, ce n'est pas simple. Mais critiquer Field quand on est censé tenir une chronique dans la future émission politique de France 2, animée par David Pujadas et Léa Salamé, c'est encore plus délicat. Ce que reconnaît l'humoriste dès le début de sa chronique. "C’est délicat pour moi…Vous me voyez dire qu’avec cette affaire, le chef de la rédaction de France 2, Michel Field, suscite tellement l’admiration de Vincent Bolloré qu’il veut l’embaucher pour un magazine de non investigation ? Je peux pas dire ça !", entame-t-elle face à Patrick Cohen (après avoir digressé quelques secondes sur le quinoa de Jean-Luc Mélenchon).
Suite de l'exercice d'équilibriste ? "Moi, je le comprends Michel Field de pas vouloir fâcher Sarko. Je comprends. S'il est réélu, il fera remplacer Elise Lucet par Sophie Davant, faudrait voir à pas déconner non plus hein". Après avoir taclé l'ancien président ("Sarkozy pense que l'Envoyé Spécial sur Bygmalion, ce serait mieux qu'il soit diffusé après la primaire des républicains. Après deux heures du matin. Sur France Ô. Et en polonais non-sous titré"), Vanhoenacker revient sur le cas Field : "Moi je crois Michel Field quand il dit qu'il n'a même pas vu Nicolas Sarkozy (...) Moi je le crois sur parole. Pas besoin de coup de fil quand on pratique l'auto-censure". Avant de terminer sur un plus énigmatique : "Je ne voudrais pas que mon futur employeur se sente trahi, pas même en lui apportant mon démission sur un bateau".
L'occasion de relire notre enquête : "France Télévisions : bras de fer entre Field et Envoyé Spécial"