Femme en niqab expulsée d'un cours (presse canadienne)

Gilles Klein - - 0 commentaires

Au Canada, sur

intervention du ministre de l'Immigration et des Communautés Culturelles, une étudiante d’origine égyptienne a été expulsée d’un cours de francisation parce qu’elle refusait d’enlever le voile qui cachait son visage (niqab). Elle a porté plainte devant la Commission des droits de la personne.



"Le port du Niqab est incompatible avec les valeurs du Québec" le photomontage cite une déclaration de la ministre de l’Immigration et des Communautés culturelles, Yolande James.

  Le voile est remplacé par un masque de gardien de but de hockey sur glace frappé de la fleur de lys, emblème du Québec.
 

"L'Etat ne doit pas intervenir dans la garde-robe" titre l'éditorial sous le dessin : "Plusieurs gouvernements réfléchissent au problème burqa/niqab. La France veut interdire la burqa et la punir d'une amende. La Grande Bretagne désapprouve, mais ne veut pas interdire. Le Danemark insiste pour que le visage d'une femme soit visible autant que possible. (...) Nous aimerions qu'il soit possible de s'assurer que le niqab est choisi librement. Mais ce n'est pas le travail de la police"



Quotidien The Gazette jeudi 4 mars 2010




"Elle c'est Naema , la Québécoise d’origine égyptienne qui a été expulsée d’un cours de français au cégep Saint-Laurent parce qu’elle a refusé d’enlever son niqab. (...) Naema a 29 ans. À 23 ans, elle a troqué son hijab contre un niqab. Pourquoi ? « Je voulais me rapprocher de Dieu et de ma religion. (...) Naema est pharmacienne", Walid, son mari ingénieur."


"En novembre, l’histoire se corse. Les gens du Ministère viennent au cégep deux fois pour parler à Naema. (...) Le directeur général de la francisation au Ministère, Roger Giroux, était présent. "

"« M. Giroux m’a dit que je devais enlever mon niqab en classe. J’ai refusé. Je lui ai expliqué que les hommes ne pouvaient pas voir mon visage. Il a insisté. Je lui ai demandé: "Existe-t-il une loi qui m’oblige à enlever mon voile?"» (...) Naema, elle, n’a pas cédé un pouce de terrain. « Il m’a donné le choix: j’enlevais mon niqab ou je quittais l’école. » (...) Les deux jours suivants, Naema est retournée à l’école. Avec son niqab. (...) Puis elle a reçu sa lettre d’expulsion."


pictoLa Presse jeudi 4 mars 2010


Double page la Presse jeudi 4 mars 2010




"Liberté ou oppression" s'interroge le quotidien anglophone Ottawa Citizen du même jour.



Le Journal De Montreal jeudi 4 mars 2010







Quotidien Ottawa Citizen jeudi 4 mars 2010picto

"Professeurs de droit et de philosophie, auteurs et présidents d’association de toutes sortes interrogés par les médias hier étaient tous d’accord: le cégep Saint-Laurent a bien agi en expulsant de son cours une femme qui tenait mordicus à garder son niqab en classe" écrit le quotidien La Presse qui consacre une double page à cette affaire mercredi 3 mars 2010.



L'affaire a été révélée le 2 mars par le quotidien la Presse

"Toute cette histoire a commencé en février 2009, lorsque cette immigrée égyptienne s’est inscrite à un cours de français au cégep Saint-Laurent. Elle avait alors le statut de résidente permanente au Canada. Pour s’inscrire, elle a fourni une photo sur laquelle son visage est découvert et elle a rencontré, sans niqab, l’évaluatrice des services de francisation."

"Les problèmes surgissent toutefois dès les premiers cours parce que quelques hommes sont dans la classe et qu’elle refuse de se dévoiler en leur présence."

"Conciliante, l’enseignante offre, avec l’accord de la direction du cégep, de s’isoler avec elle dans un coin de la classe pour faire les exercices de dialogue. Pour ces séances particulières, l’élève accepte de retirer son niqab."

"La femme refuse de plus en plus souvent de se conformer à l’entente conclue avec son prof. Cette dernière, de même que la direction du cégep Saint-Laurent, lui rappelle que, pour des raisons pédagogiques, il est essentiel de voir le visage des élèves dans les échanges afin de pouvoir corriger leur élocution et de voir leurs expressions faciales."

Le deuxième article de la double page remarque "Ce n’est pas le cégep qui a décidé d’expulser l’élève, mais le bureau de la ministre de l’ Immigration, Yolande James. (...) Qui a envie d’avoir une police du niqab ? Un peu odieux, non, pour un pays qui se targue d’être démocratique? (...) On ne va tout de même pas adopter une loi pour une cinquantaine de femmes souvent pauvres et isolées. La question des accommodements raisonnables ne peut pas se régler avec une loi qui tracerait une ligne claire et nette. Ce sera toujours du cas par cas."


La Presse 2 mars 2010


Un élément pour notre dossier Voiles, burqas: danger, inflammable!

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