Fausse libération des otages au Cameroun : comment Le Monde s'est trompé

Sébastien Rochat - - 4 commentaires

Pression du bouclage, et ministre imprudent

Un beau plantage, imprimé sur papier, à la une et en couleur. Dans son édition datée du 22 février 2013, Le Monde assure que "les sept Français enlevés au Cameroun ont été retrouvés vivants au Nigeria". Mieux : ils "ont été libérés". Information donnée par "des sources militaires camerounaises" et confirmée par "une source ministérielle". Problème : c'est faux. L'annonce de leur libération a été démentie dans la matinée par les autorités françaises et camerounaises. Comment expliquer une telle bourde ? Cet article ne s'appuyait que sur des dépêches AFP annonçant par erreur leur libération et sur les propos d'un ministre, s'appuyant lui-même sur ces dépêches !




Jeudi 21 février, 9h34. La  nouvelle tombe sur le fil AFP. C'est un urgent : "Les otages français enlevés au Cameroun libérés". L'information provient d'une "source militaire camerounaise". Une information qui a certainement soulagé l'entourage du collaborateur de GDF Suez et de sa famille (dont quatre enfants), enlevés au Cameroun mardi 19 février.

A 9h38, une deuxième dépêche précise : que "les otages français libérés [sont] sains et saufs" : "La famille de sept otages français enlevée mardi dans le nord du Cameroun a été retrouvée par les autorités nigérianes dans la localit&eacu...

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