Fausse citation Hollande : les réseaux sociaux responsables ? (RTL)
La rédaction - - 0 commentaires Voir la vidéoLa faute aux internautes ! Dans une chronique de RTL, la journaliste du Monde Vanessa Schneider est revenue sur
la phrase que Hollande n'a jamais prononcée le 6 novembre dernier lors de l'émission "En direct avec les Français". Et d'incriminer "les réseaux sociaux", en se gardant bien de citer les noms des "éditorialistes de renom" qui l'ont, tout aussi fautivement, reprise.
"C'est l’État qui paye" : cette phrase, bien prononcée par François Hollande mais mal interprétée par plusieurs médias, fait encore parler d'elle. C'est une journaliste au Monde, chroniqueuse régulière dans la matinale d'Yves Calvi sur RTL, qui a remis le sujet sur la table ce matin en commençant par rappeler les faits : Hollande n'a jamais prononcé cette phrase, amplement reprise sur les réseaux sociaux et dans plusieurs medias -il a fallu une enquête de l'Express, le 10 novembre, pour stopper lelux des reprises.
Les réseaux sociaux, ce poison !
La faute aux internautes ? Non. Contrairement à la tonalité générale de la chronique de Vanessa Schneider, la rumeur ne s'est pas seulement répandue "comme une traînée de poudre" sur les réseaux sociaux : comme nous l'écrivions déjà vendredi, plusieurs éditorialistes ainsi qu'une députée ont activement relayé la fameuse petite phrase. Problème : Schneider passe sur ces "commentateurs de renom"... sans jamais les nommer. Remplissons donc les blancs : Yves Thréard éditorialiste au Figaro, avait repris la fausse citation dans l'un de ses éditos par exemple. Selon lui, cette réplique "aussi spontanée que déconcertante, résume toute l'action de François Hollande depuis son arrivée à l’Élysée. Politique qui consiste à laisser filer les déficits, à dépenser l'argent que l’État n'a pas et à considérer les contribuables comme d'aimables vaches à lait".
Un autre "éditorialiste de renom", Nicolas Doze sur BFM TV, s'en était également emparé. Collectivités territoriales ou pas, pour lui c'est très simple, c'est la même chose.
"Cette phrase, c'est notre crabe, c'est notre cancer".
"C'est l’État qui paye", aussi à la télévision et en Une du Figaro donc. Mais aucune mention de Thréard ou de Doze dans la très confraternelle chronique de Schneider qui note pudiquement que la phrase "s'est retrouvée dans certains journaux".