Facebook russe : piégé par son poisson d'avril ?
Gilles Klein - - 0 commentairesLicencié par ses actionnaires, le fondateur de VKontake, le Facebook russe avait annoncé sa démission le 1er avril, par plaisanterie. Avant de dévoiler sa plaisanterie quelques jours plus tard. Mais les actionnaires proches du pouvoir auraient considéré que ce retour en arrière de Pavel Dourov ne s'était pas fait dans les règles, et en auraient profité pour se débarrasser de lui, définitivement lundi dernier. Depuis Dourov a quitté la Russie.
Facebook russe avait annoncé sa démission le 1er avril, par plaisanterie. Avant de dévoiler sa plaisanterie quelques jours plus tard. Mais les actionnaires proches du pouvoir auraient considéré que ce retour en arrière de Pavel Dourov ne s'était pas fait dans les règles, et en auraient profité pour se débarrasser de lui, définitivement lundi dernier. Depuis Dourov a quitté la Russie.
Dans un billlet publié le 1er avril sur sa page personnelle, Dourov annonçait en effet sa démission rappelle Next Inpact.Dans ce texte en russe, il mentionnait le départ au milieu de l'année dernière de son frère qui était le directeur technique, et précisait que lui-même abandonnait la direction générale du réseau. Interrogé par le site high tech américain TechCrunch, Dourov a confirmé son départ de Russie, sans vouloir dire où il se trouvait et expliquant "Malheureusement dans ce pays il est impossible de faire un businesss Internet en ce moment" |
NextInpact confirme l'impression générale que, poisson d'avril ou non, il s'agit bien d'un licenciement politique, en donnant des détails sur le refus de Dourov de livrer les noms des créateurs de l'opposition ukrainienne pro-occidentale : " il a été demandé aux dirigeants de VKontakte de remettre les données personnelles des créateurs du groupe Evromaydana (Euromaïdan), qui centralise l'opposition pro-occidentale en Ukraine. Le13 décembre dernier, un mois après le refus par l'ancien gouvernement ukrainien de signer un accord avec l'Union européenne et avant que tout ne bascule, le FSB (l'ex-KGB) a ainsi demandé à VK de lui remettre diverses données personnelles d'opposants. « Notre réponse a été et reste un refus catégorique, la juridiction russe ne s'applique pas aux utilisateurs ukrainiens de VKontakte» avait notamment écrit Pavel Durov