Facebook réunit Flamands et Wallons dans la rue à Bruxelles

Gilles Klein - - Nouveaux medias - 0 commentaires

Il y a deux semaines, c

inq jeunes Belges, Thomas Royberghs, Felix De Clerck, Simon Vandereecken, Alex Hermans,   Thomas Decreus lassés de l'absence de gouvernement en Belgique lancent, sur Facebook,un appel à manifester hier dimanche : 24 000 internautes annoncent leur participation. Finalement, il y avait 35 000 Wallons et Flamands unis dans les rues de Bruxelles selon la police. L'information fait la Une de toute la presse belge, unanime pour une fois.

L'éditorial du quotidien Le Soir (qui consacre 8 pages à cette manifestation) salue "Un succès. Oui, absolument. Qui aurait pu croire que plus de 30.000 personnes se mobiliseraient à l'initiative de cinq jeunes gens, flamands et francophones, qui ne se connaissaient pas il y a quinze jours ? Un succès parce que cette manifestation s'est déroulée sans circuits organisés pour alimenter la foule dans les rues."

"Un événement. Oui, parce que la web génération montre qu'elle ne gère pas sa vie en cercle fermé, loin des préoccupations du monde extérieur. Oui, parce que la présence flamande, importante, jeune, montre, comme ce fut le cas au théâtre flamand vendredi soir ou dans des prises de parole répétées ces derniers temps, que le Nord du pays n'est pas monolithique et qu'une partie jusqu'ici silencieuse de la population flamande souhaite que ce pays fonctionne, par la recherche de solutions équilibrées mais communes, par la vertu d'un compromis et elle dit clairement qu'elle ne veut pas d'une séparation. « Splitsen : niet in onze naam » – la séparation : pas en notre nom – était le slogan le plus visible et revendiqué."

picto Le Soir lundi 24 janvier 2011

"Le grand pas du virtuel au réel a été aisément franchi par les cinq étudiants de la VUB et leur mouvement Shame lancé sur les réseaux sociaux d’Internet il y a quelques semaines. Ceux-ci voulaient dénoncer «l’impasse politique» dans laquelle se retrouve notre pays qui fêtait ses 224 jours sans gouvernement ce dimanche. Dès les premiers lacets du cortège, parti de la gare du Nord sous le coup de 14h, il semble clair que celui-ci va être teinté d’humour décalé et de surréalisme à la belge. «Ceci n’est pas un slogan» ou «Ceci n’est pas un drapeau» sont autant de panneaux visibles dans trois, voire quatre langues." écrit La Libre

"La consigne des organisateurs - qui ne voulaient ni accroche politique, ni étendard - n’est que partiellement respectée : les couleurs noires jaunes et rouges flottent à différents points de la manifestation «Moi je n’ai rien contre ce drapeau, mais je sais que certains ont une crise d’urticaire en le voyant, car ils le considèrent comme le symbole de la Belgique à papa» justifie Simon Vandereecken, l’un des cinq organisateurs"

La Libre lundi 24 janvier 2011picto

La banderolle du mouvement est à la Une de la presse flamande.


 

 

 

"Ce qui a commencé par un appel sur Facebook lancé par cinq jeunes s'est transformé en une manifestation à Bruxelles, avec au moins 34.000 personnes. Un défilé avec comme thème la «honte», car la Belgique après 224 jours, n'a toujours pas de gouvernement."

"Selon les cinq jeunes gens, qui ont appelé à la manifestation, ils ont réussi là où les politiciens belges ont échoué ces derniers mois, rassembler les Belges ensemble dans un esprit de confiance et de solidarité." remarque le quotidien flamand.





pictoHet Belang Van Limburg lundi 24 janvier 2011

 

 

 

 

 

 

 

"La manifestation s'est déroulée dans une atmosphère sereine. La police a interpellé cinq membres d'un comité d'action sur la langue (TAK) qui ont essayé de perturber l'événement."

"Les partis politiques ont reçu le message le signal de des 34.000 manifestants. «Nous sommes conscients de la frustration et l'inquiétude des manifestants, nous demandons également d'une solution. Tôt ou tard », a déclaré le parti flamand N-VA."

Gazet Van Antwerpen lundi 24 janvierpicto

"Plus de 34.000 participants - selon la police - ont exprimé leur mécontentement face à l'impasse politique, les organisateurs en ont compté 45.000. Un sondage montre que qu'il y avait moins de Flamands que Wallons." note De Morgen "Un sondage réalisé par Le Soir estime que 44% étaient des Bruxellois tandis que 35% venaient de la Wallonie, seulement 21% de Flandre" (flamande).

pictoDe Morgen lundi 24 janvier 2011

"Avec 34.000 participants, la manifestation contre l'absence d'un gouvernement rencontre un succès inattendu. Il y a deux semaines, quelques jeunes Belges - dont le fils du ministre de la Justice De Clerck - avaient appelé à la manifestation sur Facebook."

"On note en particulier, la présence massive des jeunes des deux communautés linguistiques. Bras dessus, bras dessous, ils scandaient "Tous ensemble / Tous ensemble», sans aucune agression verbale envers les politiciens."

Het Laatste Nieuwslundi 24 janvier 2011picto

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