Exécutions : panne de produits (presse US)

Gilles Klein - - 0 commentaires

Polémique aux USA sur les produits destinés aux exécutions capitales. La cour suprême de l'Oklahoma a décider de retarder l'exécution de deux condamnés à mort car il est prévu de leur injecter un mélange de produits jamais utilisés aux USA. Les fabricants refusent désormais que leurs produits soient utilisés dans ce cadre, et les Etats sont obligés d'improviser faute de produits chimiques adéquats.

Clayton Lockett et Charles Warner devaient être exécutés dans l'Oklahoma, le premier aujourd'hui mardi, le second le 29 avril raconte le New York Times, mais tout a été remis à une date indéfinie.

Leurs avocats ont réussi faire suspendre par la cour suprême de l'Etat ces sentences tant qu'ils n'auront pas obtenu des informations précises sur la source des drogues utilisées, et sur les risques de voir leurs clients souffrir pendant leur exécution. Le procureur a protesté contre cette décision qui ne vise selon lui qu'à retarder l'exécution.

"Tout mon corps me brûle" : ce sont les derniers mots de Michael Lee Wilson, éxécuté, en Oklahoma, le 9 janvier dernier avec du Sodium Thiopental ou Pentobarbital, du Vecuronium Bromide, et du Potassium Chloride (noms américains de ces substances). Avec trois exécuteurs, chacune injectant un produit.

Dans le cas de Wilson, "«on ne connaît pas la provenance exacte du pentobarbital utilisé, alors il est difficile de savoir si c'est ça qui explique les souffrances du prisonnier», note Richard Dieter, directeur du Death Penalty Information Center (DPIC) qui a recensé, au 17 avril 2014, 1376 exécutions capitales depuis 1976.

Clayton Lockett

"La Cour Suprême des USA a refusé le 7 janvier dernier d'obliger les Etats a indiquer quels produits et méthodes, ils utilisent pour éxécuter les condamnés"souligne le Christian Monitor.

Ce n'est pas la première fois que la souffrance d'un prisonnier exécuté avec des produits d'origine incontrôlée fait polémique. mi-janvier, Robert McGuire avait reçu un mélange de somnifère et d'antidouleur utilisé pour la première fois aux USA : il avait agonisé pendant 24 minutes.

"Le retrait du marché américain de produits longtemps utilisés pour les exécutions capitales est en partie imputable aux pressions exercées par l'Union européenne, qui a interdit aux entreprises du continent de les vendre aux États-Unis il y a quelques années." explique le quotidien canadien Le Devoir.

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