-
Diogene
Le forum ayant changé de style profondément, il devient illisible.
Dès lors, désolé pour les redites, je pond ma bouse ici.
1- Que le type qui conduit le train dans lequel je suis soit en pleine forme, joyeux et n'ai aucune pulsion suicidaire, je préfère. C'est comme le chirurgien qui m'opère...
2- si c'était une si bonne planque, il y aurait plus de monde à postuler. C'est comme les profs: beaucoup de gens les envient... mais à condition de faire le même métier "sans les élèves".
3- quand montparnasse a bloqué, c'était pas les cheminots, c'était un logiciel informatique qui a planté. Quand mes trains de cambrousse ont été supprimés, c'était pas à cause des cheminots, c'est parce que la SNCF a mis tout le pognon sur les TGV et n'a pas entretenu les lignes. Oups. Comme le RER.
4- J'ai testé le train anglais "privatized", je recommande.
Horaires aléatoires (à un jour près), trains annulés pour cause de pas rentable au dernier moment, accidents ferroviaires...
5- Je ne suis pas cheminot, je veux juste que les trains continuent à fonctionner et à arriver à l'heure pour un tarif raisonnable. Par tarif raisonnable je veux dire celui qu'on pouvait payer pour faire un trajet qui durait 6h au lieu de 2h en TGV. Je ne pense pas que ce soit en virant les cheminots que ça va se faire.
6- Les journalistes qui flinguent les cheminots sur ordre du gouvernement ça me fait marrer.
Il est payé combien, artison, à la minute? Et Macron? Et les autres gugusses qui ne fournissent que du "divertissement", autrement dit un truc franchement dispensable?
7- D'aucuns mentionnent que leur travail à eux aussi est dur.
Je suis bien d'accord. Le mien l'est aussi, même si je bosse pas à la sncf.
J'ai même lu un article sur le "dopage" au travail : de plus en plus de personnes carburent aux antidépresseur, au café, à la clope, à l'alcool, aux somnifères, etc. Pour tenir le travail. Pour ne pas se faire virer. Parce qu'on leur demande de faire de faire plus pour gagner pareil.
Vous croyez vraiment que c'est en insultant ceux qui peuvent encore se défendrent qu'on va sortir de ces conditions infernales? Dans le privé on ne peut plus se défendre, les syndicalistes sont menacés. Si le public ne se bat pas, on va finir comment?
8-Oui, on va souffrir avec la grève. Mais c'est le seul moyen légal qu'ont les cheminots pour se défendre. S'ils ne controlent pas les billets : virés+ procès. Vous voulez quoi? Qu'ils fassent sauter des trains?
9- Y parait que Macron va réformer à coup d'ordonnance. C'est quoi ce truc? Comment ça se fait qu'il ait pas besoin de demander aux gens si ça leur plaît ou non? On est en démocratie ou en monarchie?
-
freT
M'ouaip.... Quid de ceux qui font du T.I.R. ? Horaires décales, découchers multiples, salaires corrects mais pas mirobolants et retraite alignée au régime général. Je n'y connais rien, mais je pense qu'il y a de multiples professions qui sont moins bien loties que la SNCF. Alors certes les medias ne disent pas tout, mais j'ai du mal à concevoir que cheminot soit un metier "qui tue"....
A cela j'ajoute un travail de niche à la SNCF : conducteur de train de marchandise avec la qualification particulière du transports de produits sensibles (chimique, déchets nucléaires, etc...). Je connais une personne dans ce segment, ils seraient moins de 100 m'a-t-il dit. Toujours est-il que s'il ne sait jamais a l'avance quand il travaillera, ni d'où il partira et où il livrera ; il travaille en moyenne moins de 10 jours par mois pour plus de 5000 euros net, après une quinzaine d'année d'activité. Sa retraite est prévu a 52 ans et croyez moi, il est tout sauf fatigué ou usé.... Mais oui, c'est une micro niche....
-
MartinMartin
Contre les marronniers de la presse aux ordres du MEDEF, il y a des vidéos virales sur Face Book (plus de 880 000 vues) : https://www.youtube.com/watch?v=UU5yG6xxvUc
-
Al1
"Vive les cheminots !" Lettre ouverte de Thomas Guénolé à ceux qui préparent la grève à la SNCF
-
Al1
https://www.youtube.com/watch?v=JuZDfxoe0d4
#aveclescheminots
-
MathieuC
Est-ce que la réforme du statut des cheminots va faire que les trains ne vont plus être en retard, qu'il n'y aura plus de problèmes techniques sur les lignes, qu'il n'y aura plus de suppressions de trains à la dernière minute, qu'il n'y aura plus de programmes informatiques foireux qui paralyse la gare Montparnasse.
Si la réponse est non à l'une de ces questions, je ne vois aucun intérêt à remettre en cause ce statut.
-
Compte supprimé à la demande de l'utilisateur
Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur
-
Gildas
C'est fou comment les marronniers de la presse autorisée sont également devenus ceux d'arrêt sur images (cf. la vague de froid également)
J'attendais un article plus poussé sur le sujet, ici la surface est tout juste effleurée à mon avis.
Par exemple, en vrac et très rapidement, rien sur le taux de cotisation plus élevé des cheminots (salarié comme employeur), quel est l'état financier de la caisse des retraites des cheminots (ils ne cotisent pas au régime générale il me semble), comparaison des taux de remplacement moyens (plus faibles pour les cheminots), quelle est la durée de cotisation nécessaire pour une retraite à taux plein (autrement plus pertinent que l'âge de départ je pense), quel est l'impact de la sécurité de l'emploi sur l'âge de départ (pas ou peu de périodes sans cotiser), même question sur le ratio homme - femme etc etc etc...
Bref, rien de neuf dans cet article, un rapide tour d'horizon de la presse du capital tout au plus. C'est rapide à faire, ça ne coûte pas cher, c'est globalement la même chose à chaque nouvelle réforme de SNCF. Un joli marronier pour tout le monde.
La déconstruction des discours médiatiques peut s'accompagner d'un peu plus de fond à mon avis.
-
shuppy
https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/sncf/video-sncf-un-journaliste-parle-de-prise-d-otage-en-cas-de-greve-un-syndicaliste-ancien-otage-du-bataclan-lui-repond_2631432.html
-
Antoine Etienne
Je ne crois pas que ce soit mentionner mais il est très fréquent que les cheminots roulants doivent "découcher", dormir dans un foyer au lieu de rentrer a la maison pour repartir le le.demain matin.
Il y a aussi des postes détachés, ce qui veut dire que le cheminot ne bosse pas dans son depot d'originie mais va travailler à Paris par exemple, pour grossir les rangs.
Du coup ça sous entend d'être -théoriquement- bloqué une semaine loin de chez soi, dans un foyer. Il arrive de pouvoir rentrer chez soi sur ces semaines, si le planning le permet... Pas toujours le cas !
Vie de famille vous avez dit ?
-
DéLecteurdeVraiThé
Vu la difficulté de lire ce Forum (je ne qualifiai pas par décence ce que je pense de sa structure qui empêche la lecture immédiate des réponses comme c'est le cas, dans les grands quotidiens, lorsque le nombre des commentaires approche le millier) je reposte ici la réponse de Nausica faite ce matin à 07:51:00 et que le hasard m'a fait découvrir.
J'espère que Nausica ne m'en voudra pas ; je crois que cette réponse est essentielle à beaucoup pour qu'ils comprennent que souvent ils aident les marronniers à croître"T'es au courant de ce que c'est de bosser à 4h du mat pendant 3 jours puis de passer à 16h, puis à 8h, le tout dans la même semaine ?
T'es au courant que cheminot c'est pas juste conduire, c'est aussi préparer la rame et que ça prend bien 1h de mécanique, souvent en pleine nuit ?
T'es au courant que t'as une vision totalement fantasmée du monde qui t'entoure et que le métier de cheminot est si "fabuleux", comme tu dis, qu'il y a une crise de recrutement ?
Encore un commentaire de gros rond de cuir qui ne connait rien au quotidien des travailleurs normaux. C'est du même tonneaux que les idiots qui disent que prof, c'est la planque. Tiens, encore un métier de "privilégié" qui ne fait pas le plein au recrutement.
Soit les gens sont incapables de repérer les planques (alors que tous les médias les répètent tous les jours), soit ce sont des métiers au quotidien si pourris que même avec les avantages des statuts publics, personne ne veut les faire. Spoiler : c'est le deuxième."
-
Sebastien Lemar
Tout à fait d’accord avec une remise en cause raisonnable (et bienveillante) du statut des cheminots, dont les médias, et quelques uns, ici, se font l’echo.
Mais qu’en est-il réellement de ces fameux « privilèges »?
Car enfin, voilà des hommes (et quelques femmes) qui ont la chance, tous les jours que le Bon Dieu a fait, même le dimanche, de conduire, dans des conditions de confort que bien de passagers, payant eux, pourraient leur envier, des machines fabuleuses, qui entraînent dans leur sillage des millions de travailleuses/travailleurs qui vont cotiser pour les retraites de ces privilégiés roulants.
Voilà des hommes (et quelques femmes) qui peuvent, parfois plusieurs fois par mois, passer deux jours complets avec leur famille. Et savez-vous la meilleure (dont personne ne parle, les médias se révélant finalement bien complaisants)? Et bien ces gens-là, cheminots et cheminotes, SONT PAYÉS.
Parfaitement: ils touchent, en plus de leurs privilèges, un salaire. Modeste, certes, mais tout de même suffisant pour mettre en peril les équilibres économiques de l’Entreprise, et notamment l’EBITDA, voire l’EBIT (le fameux indicateur Deuchwahl).
-
Jiemo
Cette année , il y aura bien prise d'otages , les exécutions seront publiques et auront lieu sur les quais ... un usager averti en vaut deux !
-
AlanV
C'est dommage que dans tous ces marronniers, vous ne sortiez pas aussi ceux du camps d'en face : la pénibilité qui sert de paravent à un écart énorme par rapport aux autres professions qui ont la même pénibilité, la meilleure avec l'excuse des cheminots qui auraient une espérance de vie diminuée de 10 ans etc.
Au final, si cette histoire permettra peut-être de faire le tri entre
- avantages normaux (même si cela choque certains) : il faut compenser les heures hors de chez soit, les déplacements gratuits etc.,
- ceux qui surprennent mais qui peuvent se justifier pour attirer du monde dans le profession (RTT pour plus de 7h de boulot, cela m'a fait sourire). En gros, c'est des avantages qui coûtent à l'entreprise, donc c'est son libre choix de l'accorder si cela lui permet d'avoir du personnel plus qualifié, plus attentif, bref en état de bien faire son boulot. C'est une manière d'améliorer les conditions de travail normale.
- ceux qui surprennent et qui coûtent à toute la société : sur les retraites, il y a une question qui n'engage pas que l'entreprise mais la société. L'ensemble de ceux qui permettent cet avantage sont donc en droit de questionner ce droit. Si la SNCF veut payer le déséquilibre de ce régime, alors cela ne me pose aucun problème. Bref, vos bidouille sur l'âge réel de départ qui reste à des années lumière de tout ceux du privé cache mal cet écart le manque de justification.
-
sspicco
Il n’y a pas que les cheminots qui travaillent le dimanche ou la nui alors pourquoi leur appliquer un statut spécial ?. Appliquons aux cheminots les mêmes règles que tous les salariés qui travaillent dans les mêmes conditions ( nuit, week-end, astreintes ...)
Vous m’excuserez de ne pas pleurer sur les cheminots qui font 6 mois de plus pour obtenir la retraite à taux plein...
Je côtoie des gens qui travaillent à la SNCF, et leur discours n’est pas à la surcharge de travail.
-
Nausicaa
Ils sont vraiment tous à la botte. C'est assez flippant.
Marchons. Marchons. Marchons. Mourons. Mourons. Mourons.
-
Ervé
J'ai fait récemment un commentaire sur la manière dont certains journalistes à la botte préparent le terrain pour la réforme de la SNCF. Leur boulot de propagandistes ne présente aucune difficulté, l'opinion étant majoritairement favorable à la suppression de ces prétendus "privilèges". Je ne sais plus où j'ai écrit ça, étant donné qu'il est impossible de retrouver quoi que ce soit sur ce site, mais peu importe.
Je ne résiste pas à l'envie de recopier ce texte dans lequel il est accessoirement question de trains :
Quelquefois la théologie trouve aussi une résonance dans les faits divers ! J'avais été frappée il y a quelques années par une affaire criminelle. Une jeune fille avait été d'autant plus sauvagement assassinée dans un train de banlieue qu'elle semblait avoir opposé à l'homme qui avait voulu la violer une résistance acharnée.
Profondément croyante, elle avait défendu sa pureté au profit de sa vie. Or l'enquête avait fait apparaître une autre femme, victime des années auparavant, sur la même ligne de train, du même violeur. Et celle-ci avait, au contraire, accepté la fellation que le violeur exigeait, puis il l'avait laissée partir. Elle avait sauvé sa vie.
Peut-être la jeune fille catholique, si elle avait lu de plus près Saint-Augustin et retenu la séparation de l'âme et du corps - que la première victime appliqua, semble-t-il, d'instinct - aurait elle eu, elle aussi, une chance de sauver sa vie, sans perdre son âme.
C'est signé de la terrifiante Catherine Millet.