Et Philippot refusa de passer sur BFM

Manuel Vicuña - - 0 commentaires

Des responsables du FN qui refusent une invitation de BFMTV ?

Voilà qui n’est pas courant. D’habitude si prompt à squatter l’antenne de la chaîne en continu, aucun cadre du parti frontiste n’a accepté de participer hier soir au talk de la chaîne Weekend Direct. BFMTV (pourtant d'habitude plus intéressée par les affaires Fillon que par les affaires Le Pen) avait invité la journaliste Marine Turchi qui enquête sur l’affaire d'emplois présumés fictifs du parti frontiste. Ce mercredi 16 février, la journaliste de Mediapart, conjointement avec Marianne a publié des extraits d'un rapport de l'Office européen pour la lutte anti-fraude (OLAF) concernant des assistants parlementaires de Marine Le Pen. L'OLAF soupçonne la présidente du FN d'avoir fourni des faux contrats d'assistants parlementaires, notamment à son garde du corps, Thierry Légier, ainsi qu'à sa cheffe de cabinet, Catherine Griset.

"Hier BFM m’appelle et me propose de venir parler de l’enquête, ils souhaitaient également avoir quelqu’un du FN sur le plateau", nous confie la journaliste. C’est là que ça se corse. Comme la journaliste de Mediapart l’a fait savoir ce matin dans un tweet : "aucun responsable n’a voulu venir en plateau parler de l’affaire des assistants de Le Pen avec nous"


Ce qu'a confirmé à son tour sur Twitter, le présentateur de l’émission Weekend Direct François Gapihan.

BFMTV avait pourtant multiplié les invitations. Comme @si se l'est fait confirmer, la chaîne a successivement sollicité le secrétaire général du parti Nicolas Bay, le délégué national du rassemblement bleu marine, Sébastien Chenu ainsi que le très médiatique vice-président du FN, Florian Philippot. En vain.

Le premier a fait savoir à la chaîne qu’il n’était pas disponible, les deux autres ont tout simplement refusé. "Habituellement ils ne se font pas prier pour passer sur BFM, mais quand ils ont compris qu’un des deux auteurs de l’enquête serait sur le plateau, c’était fini", remarque Turchi. Philippot a finalement réagi ce samedi par un tweet : "On n’a pas l’habitude de débattre avec des journalistes, notion étrange non ? Ou joli aveu ?"


Alors que Marine Le Pen nie avoir fictivement employé son garde du corps en tant qu'assistant parlementaire, ce samedi, Mediapart et Marianne publient une deuxième salve d'articles pointant les zones d'ombre du contrat d'assistant du garde du corps de Marine Le Pen. L'occasion d'une deuxième tentative d'invitation ?

L'occasion de lire notre article : "Scandales : FIllon intéresse davantage les télés que Le Pen"

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