Espagne : la "loi-muselière" empêchera-t-elle les journalistes de couvrir les expulsions ?

Justine Brabant - - Silences & censures - 5 commentaires

Deux journalistes poursuivis, les syndicats inquiets

Cherche-t-on à faire taire les journalistes qui filment les expulsions de logements par la police ? La Fédération espagnole des syndicats de journalistes (FeSP) se pose la question, après le lancement de poursuites judiciaires contre deux reporters. Ils sont accusés de trouble à l'ordre public et d'avoir "humilié" les policiers. Les syndicats craignent que de telles poursuites se multiplient si la nouvelle "loi sur la sécurité publique", promue par le gouvernement de Mariano Rajoy et surnommée "loi-muselière" ("ley mordaza") par des collectifs de défense des droits de l'homme, était adoptée.

Premier cas dont s'inquiètent la Fédération espagnole des syndicats de journalistes et la Fédération européenne des journalistes : celui du journaliste Jaime Alekos, arrêté (puis détenu trente heures) alors qu'il couvrait l'évacuation et la démolition d'un logement à Madrid. D'après la police municipale, citée par le quotidien espagnol La Republica, le reporter du site Periodismo Humano est poursuivi pour "trouble à l'ordre public". D'après la déclinaison ibérique de 20 Minutes, il ferait également l'objet de poursuites pour "désobéissance, résistance et atteinte à des agents de l'a...

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