Espagne : France 2 s'emmêle les pinceaux sur les violences
Manuel Vicuña - - Intox & infaux - 0 commentaires Voir la vidéoÀ Barcelone la crise politique tournerait donc à l’affrontement violent entre séparatistes et unionistes ?
C’est ce qu'explique le JT de France 2 qui revenait hier soir sur le déroulement du "Día de la Hispanidad", la fête nationale espagnole qui avait lieu jeudi. À cette occasion, en plein bras de fer politique entre Madrid et les autorités séparatistes catalanes, des dizaines de milliers de partisans de l’unité du pays ont défilé dans les rues de Barcelone pour dire "non" au projet indépendantiste. "Mais le rassemblement a dégénéré, des affrontements ont éclaté entre les partisans des deux camps. La police a dû intervenir", raconte Anne-Sophie Lapix sur France 2 qui diffuse les images d’une bagarre de rue à Barcelone. On y voit une poignée d’hommes s’envoyer des chaises à la figure à la terrasse d’un café.
Des pro et anti-indépendance qui en viennent aux mains sur fond de désaccord politique ? Raté. Comme le relatent l’ensemble des médias espagnols, il s’agit ni plus ni moins d’un affrontement entre supporters de foot rivaux, ayant éclaté en marge de la manifestation. Certes pas n’importe quels supporters : des "ultras" d’extrême droite soutenant pour les uns l’équipe du CE Sabadell, pour d’autres les équipes du Real et de l’Atletico Madrid. "Toutes les personnes impliquées dans ces heurts étaient venues manifester ce 12 octobre pour la même cause : contre l’indépendantisme. Mais les rancœurs footballistiques ont débouché sur une bataille rangée", relate, parmi d’autres, le site d’info El Español.
"Des radicaux de Sabadell et d'anciens Ultras Sur, protagonistes de la bataille rangée de Barcelone"
El País relève de son côté que la police catalane a identifié 25 personnes et qu’une enquête a été ouverte sur cette bataille rangée "entre groupes ultras d’extrême droite". De son côté, l’association unioniste Societat civil catalana, à l’origine de la manifestation de Barcelone, a condamné des "actes de vandalisme qui n’ont rien a voir avec notre rassemblement". Voilà qui intervient alors que plus tôt dans la matinée, la police catalane a interpellé à Barcelone un groupe d’une trentaine de militants d’extrême droite munis de poings américains, de fusées éclairantes, de cagoules et de chaînes.