Esclaves sexuels dans la police afghane : l'AFP enquête sur un sujet tabou

Justine Brabant - - Investigations - 15 commentaires

Dans la province afghane de l'Uruzgan, tous les commandants de police ou presque possèdent un jeune esclave sexuel. Certains de ces garçons sont ensuite recrutés par les talibans pour commettre des attaques contre la police afghane. En enquêtant sur le sujet, l'AFP s'est attaquée à un tabou : à chaque fois qu'un média s'est penché sur la pratique du "bacha bazi" au sein de la police afghane, le gouvernement afghan et ses alliés ont tenté d'étouffer ou de minimiser l'affaire.

L'utilisation de jeunes garçons comme esclaves sexuels ? Une addiction "pire que l'opium", pour certains commandants de police afghans. La pratique porte un nom : le "bacha bazi" ("jouer avec les garçons", en dari). Elle consiste à travestir et faire danser de jeunes garçons lors de fêtes mais aussi, souvent, à les réduire en esclavage et à les violer. Elle n'est pas limitée aux commandants de police : "Chefs de guerre, commandants, policiers, hommes politiques... toute personne riche ou influente peut être tentée de garder chez elle un «bacha», symbole de son autorité et de son influence" précise une dépêche de l'Agence France...

Lire sur arretsurimages.net.

Cet article est réservé aux abonné.e.s