Entre légionnaires et policiers, la tumultueuse protection privée de Charlie Hebdo

Manuel Vicuña - - 75 commentaires

Charlie déplore de payer pour sa sécurité. Mais qui sont ses anges gardiens ?

Trois ans après l'attaque de Charlie, bunkerisée, hantée par la crainte d'un nouveau 7 janvier, la rédaction de l'hebdo se rebelle contre le coût de la sécurité du journal. Car c'est Charlie qui paye une partie de sa protection. Celle de ses locaux, qu'elle a confiée (à sa demande, selon des témoins) à des agents armés privés d'un nouveau genre. Dans les coulisses de cette mission inédite, une mêlée confuse entre réseaux de la sécurité privée. Enquête.

"Trois ans dans une boîte de conserve". Par ce titre grinçant, en couverture de Charlie Hebdodu 3 janvier, voilà résumé le quotidien de la rédaction. Ce dimanche 7 janvier 2018, cela aura fait trois ans que l’équipage des "Charlie" s’est vu décimé par les frères Kouachi. Passé l’immense élan d’émotion nationale, à quoi ressemble aujourd’hui le quotidien de la rédaction ? C’est tout l’objet de ce numéro spécial de Charlie Hebdo. "Le 7 janvier nous a propulsé dans un monde nouveau, fait de policiers en armes, de sas et de portes blindées, de trouille de mort. Et cela en plein Paris. Et cela dans des conditions qui n’honorent pas la République française", explique à cette occasion le journaliste de Charlie, Fabrice Nicolino en préambule d’un article dans lequel il raconte comment l'équipe tente, tant bien que mal, de continuer à fabriquer un journal chaque semaine, dans une rédaction claquemurée, bunkerisée, vivant au jour le jour avec la hantise du passé, mais aussi avec l’avalanche des menaces qu’ils continuent de recevoir, et puis, cette "horrible peur d’être plombés une fois encore".

Dans le même numéro, le directeur Riss pose la question : "Comment un journal victime d’un incendie puis d’une attaque terroriste ayant causé la mort de 12 personnes peut poursuivre son activité dans des conditions de sécurité satisfaisante ?". Et derrière cette question, une autre : celle de savoir qui de l’Etat ou de l’hebdo doit prendre en charge la sécurité du journal et de ses salariés.

"En matière de sécurité privée, il y a un avant et un après Charlie"

Certes aujourd’hui, des agents du service de protection de la police nationale (SDPL), lourdement armés veillent 24h sur 24h sur tel ou tel membre de la rédaction. "Mais la police nationale n’a pas pour mission de protéger le lieu où travaillent une bonne quinzaine de personnes menacées de mort", déplore Nicolino. De fait, depuis trois ans maintenant Charlie prend à sa charge la sécurité des locaux de sa rédaction, dont le lieu est maintenu secret. Objectif : rendre impossible un autre 7 janvier. "D’un côté, des équipements lourds et coûteux ont été installés dans le bâtiment où loge Charlie. De l’autre, des agents de sécurité d’une société privée sont chargés de surveiller les lieux", détaille Riss.

Un investissement qui a un prix : entre 1 et 1,5 million d’euros par an, à la charge du journal. "Est-il normal pour un journal d'un pays démocratique que plus d'un exemplaire sur deux vendus en kiosque finance la sécurité des locaux et des journalistes qui y travaillent ?", déplore Riss qui regrette que la liberté d'expression soit "en train de devenir un produit de luxe". Certes il y a bien le fond de trésorerie conséquent provenant des ventes records de 2015. Mais, cet argent "a été sanctuarisé et affecté exclusivement au fonctionnement du journal", balaie Riss. Qui demande : "qu’arrivera-t-il à Charlie Hebdo le jour où ses réserves seront épuisées, après avoir été dépensées pour la protection des locaux du journal ?". Si les chiffres des ventes et le résultat de l'hebdomadaire restent bien supérieurs à ceux d’avant l’attentat, force est de constater qu’en matière de diffusion "l’effet 7 janvier" est retombé. Après les ventes record de 2015, l’hebdomadaire s’écoule aujourd’hui à près de 100 000 exemplaires contre 380 000 après le 7 janvier 2015. L’hebdomadaire a ainsi perdu les deux tiers de ses lecteurs en deux ans. Sans compter que les abonnements souscrits après les attentats (qui sont alors grimpés jusqu’à 260 000), sont retombés à 50 000 à l’automne 2016. C'est dans ce contexte et alors que près de la moitié du bénéfice net du journal (2,4 millions d'euros en 2016) sert aujourd'hui à payer des agents privés armés pour assurer la protection de ses locaux, qu'intervient le cri d'alarme de Charlie Hebdo. "En matière de sécurité privée, il y a un avant et un après Charlie", constate le directeur de Security-Info, lettre de référence sur la sécurité privée.

"Charlie souhaitait davantage d'autonomie dans l'organisation de sa protection"

Comment après le 7 janvier se sont élaborées les mesures de sécurité concernant Charlie ? "L’ensemble des dispositifs de sécurité ont été audités et concertés étroitement avec la police nationale, afin de déterminer qui de la sécurité privée et de la police était en charge de quoi", confie un proche du ministre de l’Intérieur de l’époque, Bernard Cazeneuve, qui assure que la mise en place de ce dispositif a fait l’objet"d’échanges soutenus" entre Charlie Hebdo et la Place Beauvau.

C’est d’ailleurs ce qu’affirmait l’agence chargée de la communication du journal satirique, Majorelle PR & Events en mars 2016, expliquant au Figaro que la sécurité des locaux du journal avait "fait l'objet d'un travail tant avec la préfecture qu'avec la police nationale, qui a notamment permis de définir le rôle et la place de la sécurité privée dans le dispositif".

Mais comment Charlie s’est-il retrouvé à recourir à ses frais à des agents du privé ? "L’Etat protège l'accès des lieux publics, des gares, des musées, mais pas des lieux privés, ce n’est pas dans ses attributions", explique à @si Patrick Hass, directeur de Security-Info. Contacté par @si, pour sa part, le criminologue Alain Bauer, spécialiste des questions de sécurité a suivi de près le cas Charlie.

"un long travail d’orfèvrerie technique"

Bauer se souvient d’une réunion Place Beauvau, après le 7 janvier, durant laquelle l’option inédite d’une protection privée armée a finalement été retenue. "C’est Charlie Hebdo qui souhaitait non seulement une protection policière, mais également un dispositif renforcé lui permettant davantage d’autonomie dans l’organisation de sa protection", il ajoute : "A l’issue de cette réunion, un deal entre la société éditrice de Charlie [les Editions rotative] et le ministère de l’Intérieur a été conclu pour que la protection des locaux soit prise en charge par un service de protection privée armée".

Bauer était-il présent lors de cette réunion ? "Non, mais j’en ai eu un compte rendu deux heures plus tard et le ministre de l’époque (Bernard Cazeneuve) m’a bien expliqué que c’était une décision prise conjointement". Si Bauer est alors dans la boucle, ce n’est pas pour rien. Consultant en sécurité, à la fois proche de Nicolas Sarkozy et de Manuel Valls alors Premier ministre, il distille depuis trente ans ses conseils en sécurité à l'oreille des locataires successifs de la place Beauvau de gauche comme de droite. Mais ce n’est pas tout.

Depuis 2012, l’omniprésent et très médiatique conseiller, est aussi président du Conseil national des activités privées de sécurité, le CNAPS. Un organisme rattaché à l’Intérieur que Bauer a participé à créer en 2011 et qui a pour mission de réguler le secteur -en plein essor- de la sécurité privée. En tant que président du CNAPS, Bauer a été l’un des maîtres d’œuvre de la mise en place de ce dispositif privé inédit pour Charlie Hebdo : "On a dû faire en sorte qu’une société privée de sécurité puisse armer des agents pour une mission de protection d’un lieu qui n’est pas assimilé à la puissance publique, à savoir un journal" raconte Bauer qui poursuit : "Nous avons inventé le concept d’«agent de sécurité renforcé». Ça a été un long travail d’orfèvrerie technique."

Protéger des groupes miniers, Des maisons de luxe, des banques et... CHarlie

Mais vers qui se tourner pour cette mission inédite ? Les sociétés privées de sécurité ne manquent pas. Le ministère et le CNAPS sont sur plusieurs pistes. En définitive, le choix s’arrête sur une société française, créée en 2009 qui compte pour clients des groupes miniers, des fonds d’investissements, des banques, des palaces et des maisons de luxe. Son nom ? LPN Sécurité. En juillet 2015, en signant pour cinq ans un contrat avec Charlie Hebdo, elle devient la première société a obtenir l’autorisation d’employer des agents de sécurité armés. Jusqu’ici seuls des transporteurs de fonds et les gardes privés de certaines infrastructures portuaires et nucléaires avaient obtenu des dérogations pour port d’armes. "En avril 2015, après les attentats, nous avons été contactés par le ministère de l’Intérieur, qui nous a informés que nous étions référencés comme l’un des prestataires possibles sur ce contrat très sensible. Plusieurs sociétés ont été consultées mais c’est LPN Group qui a été choisie par le client [Charlie Hebdo]", s’enorgueillissait son PDG, Tibor Vass, dans une interview à l’agence de presse spécialisée AEF en avril 2016.

Pourquoi LPN plutôt qu’une autre ? "Peut-être en raison de l’image de notre entreprise, très marquée par le monde militaire et des forces de l’ordre", confiait alors Vass, lui-même ancien de la légion étrangère. "C’est en fait l’ancien gouverneur militaire de Paris, le général Bruno Dary, qui a proposé ses services à Beauvau pour soumettre LPN", précise pour sa part Bauer. Expert en sécurité privée, Patrick Haas, rédacteur en chef de la lettre spécialisée Security-info explique : "Le pédégé de LPN est un ancien de la légion, il emploie beaucoup d’ex-militaires dans sa société, des personnes qui ont leur autorisation de port d’armes, des gens déjà entraînés, déjà formés.". Leur mission ? Sécuriser les locaux de façon à ce qu’un autre 7 janvier ne puisse pas survenir.

"Nous avons conseillé Charlie Hebdo sur le choix des armes"

"Anciens légionnaires ou soldats des forces spéciales, ces hommes équipés de Glock 9 mm ont été soigneusement passés au crible par le ministère de l’Intérieur",écrivait Libé le 8 janvier 2016. Charge au CNAPS de vérifier leur aptitude et leurs permis de port d’arme. Des armes qui ont été achetées par Charlie. "Nous avons conseillé Charlie Hebdo sur le choix des armes, qui leur appartiennent et sont mises à disposition de nos agents", expliquait le patron de LPN en avril 2016. "Charlie Hebdo est, en tant que mandant d'une société de sécurité privée en charge des armes correspondantes. C'est la règle", précisait quant à elle la communication du journal au Figaro en avril 2016.

Sans compter les policiers du SDPL lourdement armés qui ont pour tâche de veiller jour et nuit sur tel ou tel membre de la rédaction, les vigiles armés de LPN sont ainsi chargés d’empêcher tout assaut des locaux. Lesquels ont été sécurisés à grands frais par Charlie Hebdo. "Pour accéder à la rédaction, il y a de nombreuses portes spéciales à franchir, dont certaines doivent venir de Fort Knox, des ascenseurs, des escaliers, des sas, un mot de code censé signaler une alerte grave qui nous conduirait tous dans un lieu spécialement aménagé" explique Nicolino dans son reportage de Charlie.

Flics et militaires, une Guerre de Réseaux

Tout un dispositif de sécurité inédit se met ainsi en place. A l’été 2016, voilà un an que les privés armés de LPN sont en faction à Charlie Hebdo lorsque surgit dans la mouvance du journal un certain Eric Delbecque. Expert en intelligence économique, venu sur le tard à l’antiterrorisme, celui-ci a été licencié sans préavis peu de temps auparavant de l’institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (INHESJ) après un signalement pour harcèlement sexuel. Il va entrer au service de Charlie comme conseiller à la sécurité... non sans provoquer des frictions avec les gardiens privés de LPN. Le sujet agite très vite le petit monde de la sécurité rapprochée. Au point qu’à l’été 2016, la lettre d'information Intelligence Online, spécialisée dans le renseignement, se penche sur ces remous occasionnés par l’arrivée du nouveau conseiller sécu du journal. Elle écrit : "La société LPN Sécurité Services, qui assure la sécurité rapprochée des employés de Charlie Hebdo […], est en proie à de vives interrogations. Le groupe vit particulièrement mal l'arrivée en catimini d'un nouveau «conseiller en sécurité»".

La raison ? "LPN craint que le travail engagé depuis un an soit remis en cause par Delbecque" et "redoute également que le consultant en profite pour mettre sur le contrat", une société concurrente dirigée par l’un de ses amis. Si l’on en croit Intelligence online, c’est aussi une "guerre de réseaux" qui se trame alors. Réseaux de grands flics contre corporations militaires, renseignement intérieur contre renseignement extérieur. D’un côté, "Delbecque a toujours bénéficié du soutien de l’ancien patron de la DST [alors placée sous la direction générale de la police], Rémy Pautrat", explique Intelligence Online. De l’autre ? LPN, fondée par un ancien de la légion étrangère, composé en majorité d'anciens paras, le tout placé sur la mission Charlie sur les bons conseils de l’ex-gouverneur militaire de Paris, et si l’on en croit Intelligence Online, soutenu par un ex-directeur du renseignement à la DGSE, Alain Juillet. Bref, deux sphères d’influence qui comptent chacune tirer leur parti du marché de la sécurité privée, au moment même ou une nouvelle loi est à l'étude pour créer un cadre réglementaire permettant d'armer des agents de sécurité privés. De quoi booster un marché déjà en plein essor, et déjà dopé par la série d'attentats qui a suivi le 7 janvier 2015. Voté le 27 mars 2017, cette loi est justement entrée en vigueur ce 1er janvier 2018 après un long lobbying des sociétés de sécurité privée.

les anciens légionnaires mis à la porte par la police

Et Charlie dans tout ça ? Depuis le 7 janvier 2015, (et exception faite de son numéro de janvier 2018), la rédaction observe jusqu’ici un silence total sur tout ce qui touche de près ou de loin à sa sécurité. Pour @si, pas d’exception. Ni les différents "Charlie", ni son rédacteur en chef Gérard Biard, ni la communicante Anne Hommel qui gère/verrouille les prises de parole publique de l’hebdomadaire, n’ont répondu à nos sollicitations. Pourtant des questions se posent. A commencer par les raisons qui ont poussé la société éditrice de Charlie Hebdo, les Editions rotative à rompre subitement en septembre 2016 le contrat qui la liait aux vigiles armés de LPN. L’épisode n’a fait l’objet que de quelques entre-filets dans la presse spécialisée, un an plus tard. Ainsi, le 28 septembre 2017, dans un article titré "Charlie Hebdo à cran avec ses bodyguards", le site spécialisé, La Lettre A explique que la société éditrice du journal a décidé de résilier son contrat avec LPN Sécurité, lequel courait en théorie jusqu’à 2021.

Pourquoi la publication de cette info intervient-elle près d’un an après les faits ? Parce qu’entre temps LPN a décidé de se retourner contre Charlie pour rupture de contrat abusive. Elle assigne la société éditrice devant la justice et demande des dommages et intérêts. "L’ex légionnaire [le PDG de LPN sécurité] réclame pas moins de 3,6 millions d’euros pour la rupture de ce contrat", rapportait d'ailleurs Intelligence Online en novembre dernier. Mais ce qui interpelle surtout, ce sont les conditions d’éviction des agents de LPN Sécurité telle que rapportées dans l’assignation que la Lettre A a consultée au greffe du tribunal de commerce de Paris. Intelligence Online résume : "Le matin du 12 septembre 2016, la place Beauvau dirigée par Bernard Cazeneuve a dépêché une équipe de policiers munis de gilets pare-balles et d'un fusil-mitrailleur dans les locaux du journal. Face aux policiers, les hommes de LPN - pour la plupart anciens militaires - ont laissé leurs armes sur le site, avant d'être escortés quelques heures plus tard jusqu'à la sortie." Quelques jours plus tard, une autre société, Protectim Security a remplacé LPN au pied levé. Elle a assuré depuis la sécurisation des locaux de Charlie Hebdo.

Les bodyguards de Charlie au coeur d'une affaire judiciaire

Mais pourquoi le contrat de LPN a-t-il été soudainement interrompu par Charlie ? Qu’est ce qui a poussé le ministère de l’Intérieur à faire intervenir la police dans ces conditions ? Contactés par @si, ni CharlieHebdo, ni le patron de LPN n’ont répondu à nos questions. Le PDG de la société évincée, Tibor Vass nous a simplement fait savoir que, "un procès étant en cours", il ne souhaitait rien dire. Alors ? Il se trouve que début septembre 2016, LPN sécurité avait fait l’objet d’un contrôle mené par l’autorité régulatrice, le fameux CNAPS évoqué plus haut et présidé par Bauer. Lequel, contacté par nos soins botte en touche sur les raisons de cette éviction soudaine. La guerre de réseaux qui s’est jouée en sous-main, avec l’arrivée de Delbecque comme conseiller sécurité de Charlie, a-t-elle eu raison de LPN ? C’est une hypothèse évoquée par certaines sources contactées par @si. D’ailleurs l’entreprise de sécurité ayant repris le flambeau est dirigée par un proche de Delbecque. Y a-t-il eu difficultés relationnelles entre les Charlie et les ex-légionnaires chargés de leur protection ? Impossible à dire. Ce qui est sûr, en revanche c’est qu’au cours de sa mission auprès du journal, début 2016, le nom de la société LPN est apparu au cœur d’un dossier judiciaire embarrassant.

Il s'agit d'une affaire qui touche un certain Alain Gardère, le directeur de l’autorité de régulation et de contrôle du secteur de la sécurité privée, le CNAPS (évoqué plus haut). Le 21 janvier 2016, le préfet Gardère, ex-grand flic de la Sarkozie, est mis en examen pour "corruption passive", "prise illégale d’intérêts", "recel d’abus de biens sociaux" et "détournement de fonds publics". Il est soupçonné d’avoir usé de sa casquette de préfet et de directeur du CNAPS pour rendre de nombreux services à plusieurs sociétés de sécurité - dont LPN Group - et, en retour, d’avoir bénéficié de cadeaux et d’avantages tels que des invitations en vacances, des dîners au restaurant, un smartphone pour son fils ou encore une loge au stade de France... Gardère a-t-il donné son feu vert à l’agrément de port d’armes de LPN pour la protection de Charlie en échange d’avantages ? Dans une enquête de février 2016, Mediapart écrit en tout cas qu'"en juillet 2015, sollicité pour régler des formalités de permis de port d’armes pour la société de sécurité LPN Group, le même Alain Gardère aurait accepté le principe d’un voyage d’agrément en Hongrie proposé par le patron de cette société." Si l’affaire est toujours en cours et que la barque s’est depuis alourdie pour Gardère, celui-ci a été suspendu de ses fonctions à la direction du CNAPS. Avec l'irruption de cette affaire qui écorne à la fois l'image de la société de sécurité et celle du CNAPS, Charlie pouvait-elle conserver son prestataire ? L'audience qui oppose la société éditrice de Charlie Hebdo et les bodyguards de LPN doit se tenir mi-janvier.

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