Entre Harris et Trump, Jeff Bezos et ces médias ne choisissent pas

Estelle Ndjandjo - - Médias traditionnels - Déontologie - Financement des medias - 35 commentaires

Jeff Bezos, propriétaire du "Washington Post" n'a pas donné de consigne de vote. Fait rare dans la presse américaine. Mais pas en 2024.

En refusant de donner une consigne de vote, le "Washington Post", propriété de Jeff Bezos, rompt avec une tradition américaine, en prétextant l'impartialité. D'autres médias ont emboîté le pas du journal. Doit-on voir dans ce non-alignement un calcul économique, pour le PDG d'Amazon et les autres milliardaires propriétaires de grands médias, ou un signal politique ?

Le vendredi 25 octobre l'info tombe et fait l'effet d'une bombe : Le prestigieux Washington Post, institution du journalisme étatsunien, à l'origine des révélations du scandale du Watergate en 1974, ne donnera aucune consigne de vote aux élections présidentielles. Une première ou presque. Depuis 1976, le Washington Post a toujours soutenu les candidats démocrates. À une seule exception près jusqu'ici : en 1988, élection lors de laquelle le journal n'a donné aucune consigne de vote. En 2024, donc, le Washington Post réitère et n'appellera à soutenir ni la candidate démocrate Kamala Harris, ni l'ex-président Donald Trump. Une décision choc. En l'espace de quelques jours, 250.000 lecteur·rices - soit 10 % des abonné·es - résilient leur en...

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