En 2001, Taubira a-t-elle minimisé l'esclavagisme non-européen ?

Laure Daussy - - 106 commentaires

Réapparition d'une ancienne polémique sur la nouvelle ministre de la Justice

Violente attaque du patron de l'UMP. S'adressant aux électeurs du FN, Jean-François Copé a déclaré : "Quand on vote Front National, on a la gauche qui passe" et "on a Taubira". La nouvelle garde des Sceaux semble être devenue une cible pour la droite, et l'extrême-droite. Lemonde.fr résumait hier les principales attaques avancées à son encontre. Outre une fausse accusation d'avoir tout récemment minimisé le fait de brûler le drapeau français, la "réacosphère" reproche aussi à la nouvelle ministre d'avoir voulu "étouffer" dans les mémoires, lors du vote de la loi de 2001 qualifiant l'esclavage de crime contre l'humanité, la traite négrière organisée par des esclavagistes arabes. La loi n'aurait visé qu'à accuser les seuls blancs. Vrai ?

La polémique n'est pas nouvelle, mais réapparaît depuis la nomination de la nouvelle garde des Sceaux, et se répand sur plusieurs sites de droite et d'extrême-droite - en restant relativement circonscrite à ces sites. Principal reproche adressé à la ministre : la loi de 2001, qualifiant de "crime contre l’humanité" la traite négrière "transtlantique". Sous-entendu, cette loi n'aurait pris en compte que la traite organisée depuis l'Europe.

Sur le site Observatoire de l'islamisation, même accusation, et même citation de Taubira. Une rapide recherche sur google montre que cette même phrase revient en boucle, citée sur nombre de blogs et de forums critiques envers la ministre.

...

Lire sur arretsurimages.net.

Cet article est réservé aux abonné.e.s