kirisakow 10 septembre 2023 à 01:08

> L'explication ferait probablement une excellente bio pour un pseudonyme collectif assumé, plutôt que ces profils mensongers envers les internautes du site.

+1+1+1+1+1+1+1+1+1+1+1+1

Surtout que Google Search n'est pas un être humain, aux qualités que le sens commun lui prête (« Google avait mis l'accent sur les «vrais» contenus »), mais une machine — qui a elle-même ses contraintes eu égard du marché.

D'abord, du fait que la plupart des médias utilise un logiciel CMS pour organiser le contenu publié (pour les médias c'est surtout WordPress ou Droopal). C'est donc la logique de référencement de Google Search lui-même qui a donc dû, elle d'abord, s'adapter au fonctionnement de ces logiciels là pour calibrer la formule du moteur de recherche de telle sorte que ses résultats en réponse à une requête soient pertinents. (En gros, la règle d'or simplifiée c'est : respectez les bonnes pratiques prônées par le logiciel CMS utilisé au sein de votre rédaction, et le moteur de recherche Google s'occupera du reste.)

Ensuite, comme dit très justement la citation ci-dessus, rien n'empêchait la rédaction de créer un profil collectif qui serait non seulement clair et reconnaissable pour Google mais aussi clair et assumé pour... les lecteurs ! (en langage managérial : les clics ! et donc le fric)

kirisakow 10 septembre 2023 à 00:31

> Au printemps 2022, la même direction recrute (...) une nouvelle rédactrice en chef (...). (...) Ses objectifs (...) [consistent à] redresser les finances du site en attirant plus de visiteurs

C'est moi ou depuis quand le travail d'un rédacteur en chef a quelque chose à voir avec les performances financières de son média ? (c'est plutôt le boulot d'un directeur quelque chose, non ?)

N'hésitez pas à me corriger si jamais j'ai rien compris au fonctionnement d'un média, ces jours-ci.

kirisakow 10 septembre 2023 à 00:11

> Son profil [à "Romane de Bellechasse", la journaliste robot chez Elle] est agrémenté d'une illustration personnalisée figurant une femme.

Si jamais ça intéresse quelqu'un, ce style d'illustration naïf et omniprésent dans la communication visuelle corporate de ces quelque dix dernières années s'appelle "corporate Memphis". En voici une galerie d'exemples bien fournie : https://www.are.na/claire-l-evans/corporate-memphis

Traroth 8 septembre 2023 à 13:10

Je m'indignerais bien, mais niveau déontologie journalistique, on n'en est plus là, malheureusement. Les médias font tellement pire.

poisson 8 septembre 2023 à 10:03

Est-ce que les gens qui s'appellent vraiment Ines Abron , Nadia Vaillant, etc. ne seraient pas en droit de porter plainte? 

Ça décale leur référencement google! 

Ça leur fout la honte que des gens de leur entourage professionnel ou familial s'imaginent qu'elles écrivent ces trucs "non assumables". Pourquoi on leur fait porter la honte à elles?

C'est sans doute ce qui les oblige à inventer une biographie, à mettre une fausse photo. Croyez pas que c'est pour être "plus proche des lectrices", pour qu'elles puissent se projeter. Non ce gros pipeau trop facile à démasquer et qu'on peut dénoncer légitimement comme un mépris envers les lectrices, est là pour ne pas être passible d'usurpation d'identité. Mais bon c'en est. 

Bartabac 7 septembre 2023 à 20:06

la vision de la femme dans ces papiers est très intéressante , très XIX ème .Des bourges qui écrivent pour des bourges en faisant réver les prolos .

Qu'est ce que la femme , un objet de plaisir , coquet , futile , inconséquent , frivole , gourmande , dépensière , qui a un prix pour une certaine qualité , et bien emballé . Comment pourrait il y avoir encore des femmes qui publient ce genre de choses ? Mais qui achète donc ça ! Surement pas Adèle Haenel , Catherine ? ...

Davesnes 7 septembre 2023 à 12:49

Cette pratique ne vaut pas que pour "Elle" et "Auféminin". Il y a pléthore de sites pseudo journalistiques qui pompent les vrais journaux, recopient sans vergogne les infos déjà publiées, sans jamais citer personne. Leurs auteurs sont souvent présentés en fin d'article avec des titres universitaires longs comme le bras alors que visiblement on a affaire à des incultes payés pour faire un boulot de collectage de ce qu'on peut trouver d'un peu racoleur dans les médias.

Simon 7 septembre 2023 à 11:56

ces IA génératrices de faux humains sont flippantes. je connaissais déjà "this person does not exist" mais pas le site mentionné dans l'article, qui crée de faux humains entiers, pas seulement le visage.

le résultat est bluffant mais l'arrière-plan fait toujours trop synthétique.

Compte supprimé à la demande de l'utilisateur 6 septembre 2023 à 21:46

Ce message a été supprimé suite à la suppression du compte de son auteur

Ata Raxie 6 septembre 2023 à 21:32

La notion de " fausse " journaliste s'applique-t'elle aux " faux " journalistes ?

Et comment définir un " vrai " journaliste ?

Par exemple, C. Barbier est-il un vrai journaliste ?

Et, C.Fourest , c'est quoi?

petit - saconnex 6 septembre 2023 à 21:12

On raconte ,je ne sais pas si c'est vrai, qu'au début de l'hebdomadaire " Marianne" Jean- François Kahn écrivait pratiquement  tout le journal avec des pseudonymes. Je connaissais quelqu'un  , un brin graphomane, qui éditait un petit journal et rédigeait à peu près  tout avec des pseudonymes. Bon , mais vous me  pourriez me dire  que cela n'a rien à voir et que l'on est dans un processus  d'industrialisation de la presse et vous auriez raison.