Egypte : intellectuel inculpé pour un tweet (Shorouk)

Mis en cause pour avoir critiqué une décision de justice sur Twitter. Amr Hamzawy un intellectuel égyptien très connu, professeur de politique et d'administration publique dans une université du Caire, vient d'être inculpé avec une vingtaine de personnes. Ils risquent tous jusqu'à 6 mois de prison.

Amr Hamzawy, une personnalité libérale egyptienne, ex-député élu après la révolution du 25 janvier 2011, professeur d'université, a été inculpé dimanche en compagnie d'une vingtaine de personnes pour insultes à la justice. En juin dernier, Hamzawy, avait, sur Twitter, où il compte plus d'1,6 million d'abonnés, critiqué l'inculpation de 43 employés d'organisations humanitaires soutenues par des pays étrangers accusés de complot pour destabiliser le pouvoir égyptien. Parmi elles, des organisations soutenues par les USA qui versent, par alleurs, 1,3 milliard de dollars par an à l'armée actuellement au pouvoir.

"Le verdict dans le cas des financements étrangers d'organisations de la société civile est choquant, il manque de transparence, avec des faits non prouvés, et une politisation évidente" avait écrit Hamzawy.

Parmi les inculpés du même chef d'accusation, on trouve aussi bien l'ex-président Morsi, soutenu par les Frères Musulmans, que des opposants aux Frères Musulmnans : avocats, ex-députés, personnalités libérales. Tous risquent jusqu'à 6 mois de prison et une amende.

Dans une tribune publiée sur une colonne à droite (avec son portrait en vignette) par le quotidien Shorouk, en page 4, aujourd'hui, Hamzawy, ancien membre du Conseil national des Droits de l’Homme, persiste et signe, tout en dénonçant le pouvoir militaire actuel qui, selon lui, détourne les lois au profit d'une répréssion tous azimuts.