Du synthé dans la pellicule

Jean-Stéphane Guitton - - 85 commentaires

Ou comment la lutherie électronique a peu à peu gagné son autonomie dans la musique de films.

C'est l'hommage que l'on n'attendait pas. Jeff Nichols, réalisateur de Take Shelter (Grand Prix de la Semaine de la Critique à Cannes en 2011), cite John Carpenter, maître-cinéaste de l’horreur et du fantastique, comme l’inspiration principale de son prochain film. L’occasion de revenir sur l’importance de ce dernier, qui outre son influence en tant que cinéaste, a aussi, en tant que compositeur de la plupart des bandes originales de ses films, participé à redéfinir la place du synthétiseur et de ses ancêtres dans l’histoire de la musique de films.

Deux univers ! Même si Jeff Nichols, auteur et réalisateur de Mud et de Take Shelter (ce dernier ayant remporté plus d’une trentaine de prix internationaux, dont le Grand Prix de la Semaine de la Critique à Cannes en 2011) est un cinéaste dont la matière première consiste en ses propres angoisses, son univers introspectif et contemplatif citant volontiers les influences de Terrence Malick et des grands films lyriques de John Ford ou David Lean (1), semble à des lieues de celui de John Carpenter.

Ce dernier est en effet considéré comme le grand maître de l’angoisse, de l’horreur et du fantastique, fasciné par l’incarnation du Mal, et ay...

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