Droits des femmes : "actions illégales mais légitimes"

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De la distinction entre légalité et légitimité, de la Révolution à nos jours

. L’historienne Michelle Zancarini-Fournel, auteure de l'ouvrage Les luttes et les rêves. Une Histoire populaire de la France de 1685 à nos jours (Éditions Zones) est l'invitée cette semaine de Hors-Série pour parler, notamment, du rôle des minorités dans les luttes. "On a des personnes, et en particulier des femmes, pour qui une situation est considérée comme insupportable, injuste. Et face à cette injustice, on met en œuvre des actions, des propos qui dénoncent cette injustice, et qui [le] disent même avec des actions illégales mais qui apparaissent comme légitimes". Et ce type d'action "illégale" et engagée remonte à loin. Pendant la Révolution française, raconte Zancarini-Fournel, des blanchisseuses avait "pris d'assaut" un dépôt de sucre, pour vendre le sucre au prix "qu'elles estiment juste", alors que les commerçants spéculaient sur le prix du sucre.

Autre exemple de la lutte des femmes pour leurs droits : le combat pour accéder au droit de vote. Un droit que le Sénat ne voulait pas leur accorder. Pourquoi ? "Parce que le Sénat avait jusqu'en 1936 une majorité Radicale [Parti radical, laïque et socialiste, ndlr], avec l'idée que les femmes allaient être menées par leur curé". Ce qui n'arrangeait pas les Radicaux, puisque "les femmes allaient voter comme leur curé, donc à droite", explique l'historienne.

Pour voir l'émission dans son intégralité, c'est ici : "Une histoire populaire de la France"

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