Dix morts à Toronto : "tueur" ou "terroriste" ?

Juliette Gramaglia - Hélène Assekour - - 13 commentaires

Des limites floues entre crime de haine et attentat

"Attaque", "fusillade", "tuerie"... ou attentat ? Les médias sont régulièrement confrontés à la question de la définition du terrorisme, comme l’a encore montré ces derniers jours l’attaque de Toronto. Au fil des ans et des événements, les débats émergent dans des médias embarrassés, qui suivent surtout les définitions politiques et judiciaires, faute d'avoir la leur.

A partir de quand un acte est-il terroriste ? La question se pose de nouveau alors qu'Alek Minassian, 25 ans, a tué 10 personnes et en a blessées 15 autres, en les fauchant au volant d'une camionnette au Canada le 23 avril. Un attentat ? Une majorité de ses victimes sont des femmes, même si pour l'heure, rien n'atteste qu'il les visait spécifiquement. Mais sur Internet en revanche, Minassian se revendiquait de la communauté des "Incels", pour "involontairement célibataires", un groupe masculiniste violemment misogyne. "La révolution des incels a déjà démarré !" publiait-il sur son compte Facebook peu avant son attaque. Des éléments sur lesquels s'appuie la militante féministe Stéphanie Lamy pour demander dans StreetVox que la tuerie soit co...

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