Divorce entre professionnels et public d'un festival, sur des photos de décapitations

Laure Daussy - - 17 commentaires

"Le photographe nous met sur les genoux du bourreau"

Jusqu'où photographier la violence? Le choix du public du Prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre s'est porté le 12 octobre sur une série de photos consacrées à des exécutions perpétrées en Syrie en 2013. Un choix très critiqué par une grande partie du jury de professionnels, pour qui ces photos sont trop sanglantes, et s'apparentent à de la propagande plus que de l'information.

Les photos sont glaçantes. Quatre soldats de l’armée régulière syrienne sont décapités par des djihadistes de l’organisation de l’État islamique (EI) lors d’une exécution publique, en 2013, près d'Alep en Syrie. La plupart des médias ont refusé de publier cette série de photos prises par le photographe turc Emin Ozmen, les jugeant trop sanglantes. Sabah, le journal pour lequel travaille le journaliste, a lui-même refusé de les publier. Les photos ont finalement été vendues par l'agence Sipa press aux magazines "Time" et "Paris Match".

Le magazine français les avait publiées - mais une partie se...

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