Diffamation : l'urgentiste Pelloux fait condamner Le Point

La rédaction - - 0 commentaires

1000 euros d’amendes avec sursis, c’est la sanction dont écope ce mardi l’hebdomadaire Le Point.

En cause : un article consacré à l’urgentiste et ex-chroniqueur de Charlie Hebdo Patrick Pelloux et à ses relations "privilégiées" avec François Hollande.

Intitulé "Patrick Pelloux, l’ami du président", cet article du journaliste Aziz Zemouri paru le 25 juin 2015, laissait entendre que Pelloux, présenté par Le Point comme l’urgentiste "préféré" de Hollande, gravitant dans les milieux socialistes depuis le milieu des années 1990, aurait bénéficié d’un traitement de faveur de l’Elysée en matière d'indemnisation aux victimes du terrorisme. Le Point affirmait qu'après l’attentat ayant endeuillé Charlie Hebdo en janvier 2015, Pelloux se serait vu octroyer, sur proposition de Hollande, une compensation "substantielle" (près d'1,4 million d'euros croyait savoir Le Point). Dans le même article du Point, Pelloux avait d'emblée contesté avoir bénéficié d'une telle somme : "À quel titre ? je n'ai fait que mon travail." Ce mardi le tribunal correctionnel de Paris a en tout cas jugé les allégations du Point diffamatoires.

En revanche, la justice a débouté Pelloux concernant d'autres passages de l'article qui évoquaient la façon dont il était perçu par ses confrères du corps médical, en tant que président du syndicat des urgentistes. Selon Le Point, l'attitude de Pelloux notamment lors des grèves du secteur hospitalier de fin 2014, avait froissé certains de ces collègues voyant en lui "un relais du gouvernement".

Outre les 1000 euros d’amende avec sursis, dont écope le directeur de la publication Etienne Gernelle, celui-ci devra également verser un euro symbolique de dommage et intérêts à l'urgentiste. L'auteur de l'article quant à lui n'a pas été condamné. La raison ? Le tribunal a indiqué que le journaliste n'avait pas été cité à comparaître à la bonne adresse, "ce qui annule toute la procédure le concernant", rapporte l'AFP. Le Point devra faire état de la condamnation dans ses éditions web et papier.

Lire sur arretsurimages.net.