"Des victimes coupables" : comment les journalistes français voient leurs confrères palestiniens ?
Élodie Safaris - - (In)visibilités - 24 commentairesComment expliquer la timide mobilisation de la presse, en France, face au sort des journalistes palestiniens ?
Le 16 avril, pour la première fois, quelques centaines de journalistes français se sont mobilisés pour leurs confrères palestiniens tués par l'armée israélienne. Une démonstration de solidarité jugée tardive par beaucoup. Pour tenter de l'expliquer, ASI donne la parole à plusieurs journalistes et ONG, comme Reporters sans frontières, selon qui les journalistes palestiniens sont perçus par leurs confrères - et surtout par les médias - comme des "victimes coupables".
Mercredi 16 avril, se réunissaient pour la première fois, en 18 mois de bombardements israéliens sur Gaza, quelques centaines de journalistes français de médias différents en hommage à leurs confrères tués par l'armée israélienne et en soutien à ceux, toujours en vie, qui la risquent chaque jour pour nous informer du massacre en cours. Une action qui arrive "peut-être trop tard"
, avait alors lâché au mégaphone Thibaut Bruttin, le (nouveau) directeur général de Reporters sans frontières (RSF), dans un discours particulièrement applaudi. "Depuis 10 ans que je travaille à Reporter sans frontière c'est la première fois qu'on me demande si le journaliste est vraiment un journaliste quand il est mort".
La même semaine, les effroyables im...