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Compunet
quel crédit donner à une émission présenté par Me BOORLO, femme du ministre du même nom et donc totalement partiale...
et comment pourrait-il en être autrement ? si elle avait eu à redire à son ministre de mari elle ne l'aurait pas épousé... enfin j'espère pour elle !!!!!!!
elle ne peut donc critiquer, dans le sens noble du terme, une action d'un gouvernement dont il fait partie : les associations auraient dû boycotter et aller parler dans une autre émission concurrente au lieu d'être la caution d'une BOUTIN.... qui n'a le ministère que parce que SARKO le lui a promis au moment de la campagne électorale pour qu'elle (et MAM) se retire(nt) ; ça n'est pas pour leurs compétences qu'elles sont ministres version SARKO !! -
thurar
En direct du ministère de la Crise du logement
Manuel Domergue (Jeudi Noir) •
Ce soir mardi 14 octobre, vous pourrez voir en prime time sur France 2 une émission entière consacrée à la crise du logement, intitulée Ils font bouger la France. Une émission présentée par Béatrice Schönberg, par ailleurs épouse de Jean-Louis Borloo, lui-même prédécesseur de Christine Boutin à la tête du ministère du Logement.(...)
(...)les journalistes de cette émission ont contacté Jeudi Noir, en juin dernier, nous avons tout fait pour les aider : des réunions avec eux, des conseils pour rencontrer des mal-logés donnés à la pelle, des reportages sur nos réquisitions, l’explication de nos revendications, etc. Et quand il nous a été proposé d’intervenir sur le plateau de l’émission face à Christine Boutin, nous avons accepté, pour porter le débat sur sa loi qui arrive ce même jour au Parlement, ses défauts et ses insuffisances.
(...)Vous comprendrez en regardant l’émission pourquoi nous avons déchanté…
C’est en arrivant sur le plateau que nous comprenons que nous serons cantonnés aux canapés derrière le plateau lui-même, et que nous parlerons d’en bas, en interpellant la ministre une minute, mais jamais sur un pied d’égalité avec elle ou Jean Perrin, le représentant des propriétaires de l’UNPI. Nous serons aussi les seuls sans micro «HF», mais avec un micro à la main, c’est-à-dire que nous ne pourrons parler que quand on nous en donnera la permission, sans aucun droit de suite. Sur tous ces points, encore un quart d’heure avant l’émission, on nous promettait l’inverse, c’est-à-dire que, dans une émission où tout était minuté (au point que la journaliste nous demandait de nous limiter à telle ou telle revendication), on nous avait menti d’un bout à l’autre. De même, le reportage tourné sur Jeudi Noir et ses étudiants contraints de réquisitionner les bâtiments vides est finalement passé à la trappe.(..)
Bien qu’invités, nous n’avons pas le droit de prendre la parole, même quand Christine Boutin sort des énormités. Sans bien sûr être reprise à aucun moment par Mme Schönberg-Borloo. Premier exemple : Boutin, révoltée par la crise du logement, menace le représentant des propriétaires d’une vague de réquisition d’appartements vacants. Mme Schönberg-Borloo aurait pu lui rappeler qu’elle avait fait la même promesse il y a un an à l’approche de l’hiver 2007, «si nécessaire». Nécessité fut. Mais de réquisition point.
Second exemple : pour se dédouaner des échecs répétés de son gouvernement, Mme Boutin tente d’expliquer que «la crise du logement est une conséquence de la crise financière». Ah bon ? Pourtant, la crise du logement existe depuis près de dix ans. Pourtant c’est plutôt la crise du logement, la bulle immobilière, les subprimes et l’idéologie du «Tous propriétaires», qui sont à l’origine de la crise mondiale. Face à cela, Béatrice Schönberg-Borloo s’en prend… au militant de Jeudi Noir : «Non, mais ça ne sert à rien de prendre la parole, vous n’avez pas le micro.» L’émission est en différé, inutile de faire un esclandre…(..)
Christine Boutin et Jean Perrin, le représentant des propriétaires de l’UNPI, peuvent deviser tranquillement côte à côte. La ministre passe même pour une grande humaniste comparée à Jean Perrin, qui, confronté aux difficultés d’une jeune mère célibataire, déclare tranquillement que «à mon époque, il y avait un papa et une maman. Alors si on veut faire un bébé toute seule, hein…».(...)
Un seul événement est venu perturber ce bel ordonnancement où ministre et femme de ministre se répondent et se congratulent sous les applaudissements : un coup de gueule mémorable d’Augustin Legrand, des Enfants de Don Quichotte, qui bouillait sur la banquette à côté de nous. D’entrée, il parle des promesses trahies de Borloo de 2007, «votre mari», souligne-t-il à Béatrice Schönberg-Borloo. Coup de froid et de vérité sur le plateau.
Sans doute pour pouvoir couper au montage cet intolérable débordement, la présentatrice lui repose trois fois la même question «mais alors, Augustin, à l’approche de l’hiver, vous êtes confiants ?». Après une tirade d’Augustin prouvant par A plus B les mensonges du gouvernement et le silence obligé des associations caritatives financées par l’Etat, Mme Boutin et sa conseillère en com’, qui lui chuchote à l’oreille entre chaque séquence, font pâle figure. Quand Augustin lui rappelle ce jour du Conseil des ministres en juillet 2008 où elle avait reçu le disque de Carla Bruni, où elle avait été félicitée par le Front national pour avoir promis de loger «tous les Français», elle ne trouve à balbutier que : «Ah non… non non, je n’ai pas eu le disque de Carla Bruni…»
Touchée-coulée la ministre ? (...)
Dans les coulisses, nous croisons également Emmanuel Chain, l’ex-animateur de M6. Apprenant qu’il est producteur du programme, nous lui donnons notre avis sur cette émission biaisée. Que n’avions-nous pas dit… «Vous n’allez pas m’apprendre mon métier quand même ! Vous ne pouvez pas juger, attendez de voir le montage.» Comme si nos deux minutes de prise de parole allaient se transformer en 20 minutes par la joie du montage pro-Jeudi Noir de M. Chain. Peut-être comptait-il nous monter au ralenti ? Mais surtout, puisque M. Chain, en faisant ainsi la promotion de Mme Boutin, exerçait son «métier», notre critique, elle, ne pouvait être que «politique» n’est-ce pas, selon ses propres mots, et donc inacceptable. La sentence du toujours jeune Emmanuel Chain, amusé puis agacé, tombait rapidement : «Vous êtes des militants, vous êtes déjà vieux dans votre tête.» (...)