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bysonne
Quand Delarue déroule le [s]tapie[/s] rouge aux sans domicile, c'est lui qui s'en met plein les fouilles.
C'est un rapace qui se nourrit de toutes les misères humaines. -
Walter SALENS
Dédidément, tout le monde critique (voire plus) tout le monde. Mon opinion sur le producteur en question n'a aucun intérêt pour les autres, sauf que si je la donnais, une autre polémique stérile se déclencherait. Presque comme sur Agoravox, où un article provoque des centaines de commentaires, 99% à côté du sujet de l'article. Soit!
Le mérite de l'émission est d'avoir montré des situations réelles, diverses et vraies. A chacun sa perception.
Walter Salens - http://myurl.fr/2267 -
Lorie
Personnellement,je n'ai pas vu l'émission de Delarue mais parler de pornographie est une insulte à ces gens qui essaient de s'en sortir comme ils peuvent.Que Delarue et les voyeurs violent l'intimité de cette enfant de 13 ans c'est certain.Mais attention aux mots,il ne faut pas insulter les victimes! -
FH
Bonjour à tous,
Je souhaiterai revenir ici, sur un mot qui a beaucoup été employé dans ce fil, mais a également été assez régulièrement contourné, voire rejeté, comme si l’on ne savait pas vraiment quoi en faire.
Ce mot, c’est celui de « pornographie. »
Avec cette question attenante :
Concernant ce type d’émission, s’agit-il juste d’une image, d’une simple figure de style, d’une manière de parler servant de support à l’indignation, ou d’une authentique réalité ?
En clair, en énonçant le mot de « pornographie, » parle-t-on au propre ou au figuré ?
Pour y répondre, le plus simple est d’essayer d’analyser ce que l’on ressent au spectacle de ces images, ce qu’à d’ailleurs très bien fait Judith, avec beaucoup de sincérité malgré un mal-à-l’aise assez évident.
Si Judith me le permet, en espérant ne pas être trop choquant, j’aimerais y revenir dans le détail.
Ceci en gardant bien à l’esprit que Judith, c’est nous tous : toute personne normalement constituée fonctionne comme elle et tombe de la même manière dans le piège tendu, y compris moi bien entendu.
Qu’a-t-elle commencé par nous dire ?
Que, pour être honnête, elle devait nous faire « l’aveu » qu’elle avait beaucoup pleuré et que, quelque part, elle ne pouvait échapper à un sentiment de « honte, » voire de « culpabilité. »
Aveu, honte, culpabilité… mais de quoi ?
En quoi est-elle personnellement coupable du malheur des autres ?
S’en est suivi, dans un deuxième temps, un rétablissement sur le terrain politique qui lui a permis de légitimement restaurer toute sa dignité et de sainement transformer la honte subie en scandale dénoncé.
Néanmoins, reste ceci posé : Pourquoi la honte ?
La réponse se trouve dans les pleurs.
Bien qu’il soit assez désagréable de le reconnaître, il suffit d’un minimum de lucidité sur soi-même pour vérifier qu’il ne s’agit pas de pleurs de souffrance (comme lorsque on se donne un coup de marteau sur les doigts), mais bien de jouissance, comme lorsqu’on se fait consoler d’un « immense malheur » par papa (pour Judith) ou maman (pour moi, qui suis un homme)
Et comme nous sommes adultes, nous ne pouvons pas échapper bien longtemps au sens de cette jouissance, qui s’inscrit clairement dans ce que nous savons de notre sexualité.
Ce qui nous place devant cette situation absolument insupportable : Oui, nous jouissons authentiquement, dans la réalité, du spectacle de la misère des autres…
Ca nous fait authentiquement sexuellement plaisir et, comme nous sommes normalement constitués, nous en avons naturellement profondément honte.
A la question donc de savoir si nous sommes en présence d’une réelle pornographie, la réponse est donc clairement oui.
Pire, même : dans les vrais films pornographiques, nous savons qu’il s’agit d’acteurs jouant un rôle, avec des intentions, motivations et buts parfaitement connus, transparents et honnêtement exposés. Certes, le film pornographique nous raconte une histoire fabriquée de toute pièce, mais il ne triche pas. Et nous savons très bien ce que nous voulons en obtenir lorsque nous le regardons.
En revanche, lorsque Delarue (pour parler clair, au risque de choquer) masturbe en public ses victimes soi-disant consentantes parce que séduites (le gars du DAL nous a très bien exposé comment) et prend lui-même tout son plaisir au viol qu’il commet sous nos yeux complices, il nous enferme dans un mensonge élevé au sublime, dont il serait lui-même totalement exonéré (ce n’est pas lui qui pleure, ce n’est pas lui qui regarde, ce n’est pas lui qui jouit…), rejetant la faute, la honte sur les victimes et les spectateurs (qui pleurent, regardent et jouissent…)
En clair, il y a plus que de la seule pornographie ici. Au sens même des mots pour le dire, il y a authentiquement viol. Dans la réalité.
Désolé si j’ai été trop long et surtout trop cru dans mon message.
Mais il y a tout de même des choses qu’il faut savoir dire, en complément indispensable au nécessaire discours politique, qui seul n’y suffit pas.
Cordialement,
Kahef. -
Nicolas Vivant
Bonjour,
Il m'est arrivé d'être contacté par un journaliste de l'équipe de Delarue dans le cadre d'une autre émission (ça tournait autour du paranormal). On m'a clairement dit que la production recherchait des témoins (c.a.d. des gens qui avait "vécu" des "phénomènes"), et point. L'analyse, la mise en perspective ou la réflexion n'étaient pas les bienvenues. Comment l'équipe de ASI peut-elle ignorer cela ? Vous feignez de découvrir la chose pour mieux vous mettre au niveau de vos spectateurs ou, vraiment, vous ignoriez cela ?
De façon plus générale : j'ai été en contact avec énormément de journalistes nationaux, régionaux, télés, radios et journaux. Je n'ai pas le souvenir d'une émission pour lequel le scénario n'avait pas été écrit à l'avance. Ça ressemble toujours à "nous aimerions vous avoir sur le plateau pour que vous nous disiez [suit le contenu du discours qu'on attend de vous]... mais vous savez cela mieux que moi". C'est idem pour les images : certaines semblent in-dis-pen-sables et tous les journalistes font (ou auraient fait) les mêmes. Le plan de la caravane avec, en arrière-plan, le bâtiment, est typique. Prenez n'importe quel JRE, demandez-lui de tourner ce sujet et vous obtiendrez ce même plan. Jetez un oeil sur le site http://serge-zato.com. Regardez les photos liées aux articles de presse. Regardez les reportages. Notez la présence systématique d'une image montrant Zato en train de faire du stop au bord de la route. Dites-vous qu'aucune de ses images n'a été prise en situation. Toutes ont été construites, et le personnage principal pose. Notez également la référence systématique à des stars du football alors que 99% de la vie de ce supporter repose sur le football amateur.
Bourdieu explique cela par le fameux "champs journalistique", par le fait que les journalistes sont formatés de la même façon, qu'ils ont un système de références commun, etc.
Comment interpréter les choses différemment ?
Le truc c'est qu'un journaliste qui fonctionnerait autrement n'aurait tout simplement pas sa place dans les médias et que la responsabilité de cette situation n'incombe finalement à personne. Il s'agit d'un système. J'aurais aimé l'entendre dans la bouche des journalistes de ASI. Au lieu de cela, j'ai entendu "le DAL sans les médias cela n'existe pas"... ça fait mal au cul. Les médias sans les évènements, les médias sans les témoins, les médias sans les analystes/spécialistes, cela n'existe pas. Placer les médias dans une position dominante par rapport à la réalité des faits (qui existent, que les médias s'en emparent ou pas), c'est s'inscrire dans un schéma qui pue des pieds, amis de ASI. J'espère que vous en avez un tout petit peu conscience parce que si ce n'est pas le cas, je veux bien prendre mon abonnement (que je viens de renouveler) et me le mettre là où ça fait mal.
-nikoteen. -
Cassandre
"La baleine et la sardine
On a beau être prévenu, avoir un peu d'expérience dans ce domaine, et même faire un peu profession de l'analyse du phénomène, la télévision reste un monstre qui vous avale sans même s'en rendre compte, telle la baleine engloutit la sardine. Ainsi, ayant pourtant connu, comme la plupart de mes pairs intellectuels, quelques déboires dans le domaine, j'ai tout de même accepté de participer à l'un de ces plateaux de télévision, où l'on entre humain et où on ressort friture.
J 'avais pourtant, dans un précédent numéro de la revue, commenté le petit livre de Bourdieu sur la télévision, qui décrit avec précision la mécanique toujours répétée de ces mâchoires broyeuses. Une jeune femme à la voix accorte m'avait contacté au téléphone pour m'inviter à une émission produite par la Cinq dans le cadre de la " science en fête " à la Cité des Sciences. Lorsqu'elle m'eut décrit le plateau, je lui ai d'abord dit non, compte tenu du peu de temps dont chacun disposait pour s'exprimer. Tenant sans doute à ma présence, elle me rappela pour me garantir une possibilité d'expression en rapport avec le sujet. Je donnais donc mon accord.
Nous avons alors préparé longuement les questions susceptibles d'être posées. Jusque là, tout allait bien. En fait, j'avais été tout simplement appâté. Le jour même, venu de province après un long déplacement, la cruelle réalité de la télévision faisait irruption. D'abord, on nous distribua quelques feuillets contenant les questions qui avaient été remises à l'animateur. Celles-ci n'avaient plus rien à voir avec la préparation initiale. Impossible de parler à quelqu'un, les multiples interlocuteurs possibles, aux responsabilités mal définies, étaient trop occupés avec leurs machines à communiquer, talkies-walkies, téléphones portables, radio-messageries. Ensuite, on nous rangea sur un plateau de télévision dans l'attente de l'animateur vedette, Daniel Lecomte. Nous étions, comme on dit, en " stand-by ". C'est à ce moment que les pages du livre de Bourdieu commencèrent vraiment à s'animer. Le présentateur, enchaînant plateau sur plateau à différents endroits de la Cité des Sciences, arrive en courant. Essoufflé, il s'abstient de présenter les invités et se met immédiatement à lire le texte de son prompteur, qu'il découvre à cette occasion. Mais c'est un professionnel, cela ne se verra pas et le téléspectateur aura vraiment l'impression qu'il connaît à fond son sujet. Ensuite viennent les questions (où sont mes fiches coco ?). La règle est d'éviter le débat car il prend du temps et dépasse les compétences de l'animateur. Le privilège est donc accordé systématiquement aux lieux communs, à ce qui fait simple pour un auditeur censé être stupide et qui, donc, dans cette perspective, le restera après l'émission.
Comme le dit Bourdieu, le présentateur " manipule l'urgence; il se sert du temps, de l'horloge, pour couper la parole, pour presser, pour interrompre ". Nous sommes ici des mauvais clients car nous avons tous quelque chose à dire. Il faut donc tenter de passer en force. Mais la baleine ne l'entend pas de cette oreille: qui es-tu, sardine, pour te prétendre plus grosse que tu n'es ? Coupez ! Bref, comme d'habitude, comme toujours, le débat n'aura pas lieu, les auditeurs auront une simple soupe froide, qu'ils consommeront du coup distraitement. Comme l'ensemble de l'émission a été fait à la va-vite, sans souci de qualité, les travers habituels de la télévision y ont été plus visibles. Les plaintes des invités n'ont évidemment pas été entendues: l'animateur est reparti en courant vers un autre plateau.
La jeune femme qui m'avait donné des " garanties " avoue cyniquement que " ça a marché ", puisque je suis venu. Imparable. Et puis la baleine est partie à la recherche d'autres sardines.
* Historien, journaliste.
1er novembre 1997 - Philippe Breton
Une autre histoire vraie qui explique comment "la baleine" parvient à appâter pour ensuite faire taire ceux qui ont quelque chose à dire. -
Grégoire Samsa
Oui, d'accord avec Judith sur la distinction IMPORTANTISSIME entre pauvreté et précarité. Le mot de précarité, comme elle le dit si bien, "naturalise" la réalité, et les propos de Parisot (qu'elle rappelle justement) sont là pour l'attester. Je ne COMPRENDS pas que cette intervention de Judith, véritable clé de voûte de TOUTE l'émission, soit passée à la trappe dans le "paragraphe résumé "en face de la vidéo (partie trois). L'action commence par le choix des mots. Parlons de pauvreté : lutter contre la pauvreté, c'est une affaire politique.
D'accord avec Daniel aussi : les associations de lutte contre la pauvreté ont BESOIN des médias pour faire entendre leur voix. C'est la quadrature du cercle. Merci d'étaler au grand jour cette quadrature.
Merci aussi à vos deux invités : leur honnêteté intellectuelle crève l'écran.
Merci aux deux jeunes compétentes et jolies journalistes : ASI a de la chance de les avoir, et pour elles, quelle chance de travailler pour ASI !
Bien à vous,
Grégoire Samsa -
Julien Bezolles
Jusqu'à quel point faut il accepter de cautionner l'inacceptable pour trente deniers d'audience ou de visibilité médiatique ?
Comment peut on accepter de mette sa vigilance éthique en sommeil (si tant est qu'elle ait jamais été allumée) dans l'espoir naïf, entretenu évidemment par les démarcheurs de l'émission, c'est leur boulot, que ça va servir la cause qu'ils défendent.
A moins que la cause qu'ils défendent soit celle de leur ego associatif.
La simple évocation du nom de Delarue pour parler d'un sujet de quelque importance sociétale devrait faire fuir tout responsable associatif correctement neuroné et soucieux de servir la cause qu'il défend.
La naïveté, quand on a une telle notoriété qu'Emmaüs ou DAL, n'est pas une excuse, c'est une circonstance aggravante.
Le scandale n'est pas que Delarue fasse de la m..., il y en eu d'autres avant lui, il y en aura d'autres après, et il y en d'autres en même temps que lui. Le scandale n'est pas que les gens se repaissent à goûter la m..., quand on sait que l'essentiel de l'éducation des masses, fournie par les medias, consiste à apprendre aux gens à apprécier la m..., à ne pas savoir s'en passer et à occulter ce qui n'en est pas. Le scandale selon moi, c'est que par bêtise, impériosité médiatique, besoin du "vu à la télé", etc. des organismes prétendant défendre la cause des faibles, leur nuisent finalement.
Pour prétendre lutter efficacement contre la misère et l'indigence dont sont victimes les humains, il faut avoir su se débarraser soi-même de ses propres misère et indigence, de la réflexion éthique en l'occurrence. Sinon, au total, on n'a fait qu'aggraver la situation.
Henri Grouet, alias Abbé Pierre, doit faire le ventilateur dans sa tombe, tellement il s'y retourne. Quoique, je ne suis pas sûr qu'il n'eut pas non plus fait affaire avec Delarue, car il s'y connaissait lui aussi en manipulation d'émotion. -
Alain Gérard
Bien, bien. Le DAL et Emmaüs, on ne peut qu'être d'accord avec eux. Donc une heure de beau consensus sur le plateau. Déjà, la semaine dernière, on avait la gentille présidente d'association face au non moins sympathique petit jeune amateur de Facebook. A quand un débat un peu musclé ?
Est-ce que pour Noël vous nous inviterez enfin un "méchant", qu'on s'énerve un peu? -
toni
C'est là qu'on se rencontre à quel point la politique est actuellement répressive à l'égard de ceux qui revendiquent des conditions d'existence décentes. On se rend compte en même temps à quel point les "émissions type Delarue" fabriquent les consciences, façonnent les esprits mais aussi les actions "voilà la pauvreté, voilà ce que vous pouvez faire dans votre coin pour la combattre, mais seulement vous seuls individuellement..." ça c'est permis par le pouvoir versus les producteurs télé, c'est même encouragé car ça ne porte pas à conséquence au contraire ça fait baisser la pression sociale, ça soulage les consciences, ça n'incite pas les gens à descendre dans la rue, ça les fixe devant leur téléviseur. Et on peut penser que le service public télévisuel aujourd'hui étatisé va amplifier ce genre d'émission lacrymales, la sensiblerie crée de l'audimat et encadre, contient les mouvements sociaux... Les jT sont aussi dans l'émotionnel et les reportages creusent rarement les questions de fond, là encore il y a des questions qui dérangent... Aussi, on assiste cet hiver à de moins en moins de reportages sur les mouvements revendicatifs collectifs tels ceux développés par les associations DAL, Emaüs etc... Ou alors en s'arrêtant au factuel, au fait divers. Car ça donne des idées aux pauvres, ça risque même de susciter des solidarités. Quand il y a revendication il y a danger, mise en cause du gouvernement et alors là on sort la matraque ou l'arsenal jucidiciaire ( DAL condamné à 12 000 euros). -
Dominique Pavy
Avez-vous remarqué que dans cette émission, tous les précaires qui sont sur le plateau sont des Français "de souche" ?
Pas un black, pas un beur, pas un asiatique, pas même un européen de l'est. Curieux quand même.
Il faut croire que ça fait plus présentable pour le téléspectateur moyen.
D Pavy -
Lorie
Pourquoi ces gens acceptent-ils de se faire humilier?Tout simplement pour la charité!C'est comme ceux qui tendent la main!Mais là ça va plus loin car,ils espèrent s'en sortir;seulement,voilà,il faut etre beau et jeune.Si on n'avait pas flouté le visage des 5 petits enfants,le couple dans la voiture aurait peut-etre touché plus d'argent? -
acryline
Il faut arrêter de penser que pouvoir va de paire obligatoirement avec compétence.
Delarue a le pouvoir de réaliser une émission sur la pauvreté, mais en a t-il la compétence? Est -il capable d'analyser clairement sa démarche ? Peut-il s'extraire du système politico-médiatico-financier auquel il appartient depuis des années ?
Je pense qu'il ne faut pas juger quelqu'un sans essayer de comprendre son fonctionnement et en oubliant son histoire. Peut-être qu'en jugeant Delarue à travers le seul prisme d'une émission on fait la même erreur que lui quand il traite le sujet de la pauvreté. On se limite à une suite de faits qui hors contexte n'ont plus de sens, deviennent incohérents voire inhumains. Au final, on s'offusque, on produit de l'émotion et c'est tout, point. On ne parle jamais des vrais problèmes de fond et des éventuels solutions.
Delarue ne serait-il pas tout bêtement humain ? Quels sont les effets d'un isolement au sein d'un groupe social favorisé (ou défavorisé ) sur l'idéologie d'une personne ? Quels principes moraux en résultent-il ? Pourquoi la télévision amène les gens à accepter l'humiliation ? Avec la télévision, de quelles addictions peut-on souffrir ? Quels sont les mécanismes sectaires qui interviennent dans le petit monde des personnes médiatisées ?
Je ne pense pas qu'une personne saine et équilibrée puisse arriver à produire une telle émission et je ne pense pas qu'une société saine et équilibrée permette cela. Il y a de la pathologie là dessous. La manipulation mentale est comparable à l'addiction. Mais alors que l'alcool et la drogue ont un effet négatif direct et flagrant sur l'humain et sur son entourage, l'addiction à la notoriété et au pouvoir est beaucoup plus insidieuse. Les addictes nantis disposant chaque jour de leur dose de gloire et les addictes spectateurs en manque, feront tout pour conserver ou obtenir le privilège du faire partie du cercle de l'élite politico-médiatico-financière , même oublier quelques principes moraux basiques.
Alors pour cette pathologie quelle thérapeutique ? -
PASCAL LE GUERN
je trouve dommage que vous ne fassiez pas état d'un fait
vos invités, et les journalistes dsent "faire pleurer des gens"
personne ne dit "utiliser des enfants en direct"
cela n'est pas la même chose
Delarue pouvait très bien imaginer que cette enfant de 13 ans n'allait pas résister à cette pression émotionnellle
donc il savait et ne peut jouer pendant le direct à l'ahuri -
Gwenn Boussard
Ok c'est encore plus obscène quand il s'agit de pauvres, mais il me semble que ce sont toutes les émissions télé qui sont construites comme ça.
Prenons par exemple un reportage M6, le "Dossier noir du vélo en ville !", du mercredi 8 octobre à 20h50.
On a des effets loupes (le flic qui constate une forte propension à l'ébriété des cyclistes, forcément il n'arrête que les cyclistes qui enfreignent le code de la route), des effets de montage, du casting judicieux (tiens ! de la mère de famille encore, mais pour souligner encore plus honteusement sa prétendue irresponsabilité cette fois), de l'anti-casting (on coupe les mauvais clients qui ne correspondent pas à l'image qu'on veut produire), de la cécité sélective (la vois off relève les infractions des cyclistes à l'image sans relever les infractions des autres usagers de la route sur les mêmes images), et un probable encouragement des témoins à adopter le comportement attendu.
Et le microcosme concerné de s'indigner dans son coin : http://www.velotaf.com/index.php?showtopic=4998 -
lisa carayol
évidemment, cette émission a enrichi Mr DelaRue et sa production.
Donc certains se permettent d'exploiter la pauvreté, le désespoir et l'infinie tristesse d'une partie de l'humanité.
Mais comment apprendre aux autres, à ceux qui risquent peut-être un jour de connaitre ce désespoir, on est à l'abri de rien ! de ne pas se laisser attraper par ce type de saloperie qui ne sert que l'intérêt de quelques uns ? et de fait, faire chanceler ces fonctionnements abjectes. -
Camille Payet
La présence de Deltombe a sans aucun doute donné une caution de sérieux à cette émission. Celui-ci ne décolère pas. Il explique à @si avoir hésité à partir du plateau. "J'ai été contacté par une journaliste de l'émission, à plusieurs reprises, pour donner des chiffres sur les travailleurs pauvres, les mères célibataires, etc... L'idée était que je sois une personne référente sur le plateau". Il a vite déchanté. "J'ai dû parler quinze secondes. C'est détestable d'être invité dans ces conditions-là. Vous ne pouvez pas parler. Je me sens trompé. Sur le fond, on a assisté à un show médiatique qui marche à fond sur le compassionnel. On donne l'illusion que l'on va régler des problèmes par claquements de doigt et une proximité illusoire. C'est un spectacle indigent, un peu dégradant pour les personnes qu'on présente ainsi", lance-t-il, évoquant une "charité spectacle". Il a prévu d'écrire à Delarue.
Je suis toujours surpris par ce genre de réaction. Comme si Deltombe découvrait la lune. Quand on veut passer à la télé pour défendre "la bonne cause", il me semble que le minimum c'est de se renseigner sur les conditions du passage. Comme j'ai du mal à croire que les invités ignorent qui est Delarue et comment il procède, j'ai tendance à penser que M. Deltombe pleurniche après coup pour justifier sa présence dans la boite à cons (il va tout de même pas dire : "j'avais juste envie de montrer ma gueule à la télé"). -
Cassandre
"2.000 euros d’amende pour Jean-Luc Delarue
Le millionnaire,producteur-animateur de télé, Jean-Luc Delarue a été condamné à 2.000 euros d’amende avec sursis pour ne pas avoir fait bénéficier des salariés en CDD des mêmes avantages que les CDI.
Le tribunal correctionnel de Paris a condamné mardi le producteur-animateur de télévision Jean-Luc Delarue à 2.000 euros d’amende avec sursis pour ne pas avoir fait bénéficier les salariés en contrat à durée déterminée (CDD) des mêmes avantages que ceux employés en CDI au sein de sa société de production Réservoir Prod. Jean-Luc Delarue a cependant été relaxé pour la majeure partie des faits qui lui étaient reprochés, notamment le recours abusif aux CDD, tandis que d’autres tombent sous l’effet de la loi d’amnistie.
Déjà condamné Le 20 février, le parquet de Paris avait requis 3.500 euros d’amende à l’encontre du producteur-animateur lui reprochant de recourir à des CDD, dont le contrat est renouvelable théoriquement deux fois, en lieu et place de contrats à durée indéterminée (CDI). En juin 2005, Jean-Luc Delarue a déjà été condamné à 2.000 euros d’amende pour avoir fait travailler cinq salariés de Réservoir Prod dans des conditions contraires à l’hygiène et la sécurité du travail "dans des locaux en sous-sol, insuffisamment ventilés, sans éclairage naturel et dépourvus de baies transparentes à hauteur des yeux".
Est-ce bien vrai tout cela ? -
Jean-Louis
Il m'a fallu ASI du vendredi pour connaître le dernier exploit de De Larue. Vraiment LAMENTABLE, je le sens bien qu'il n'en a rien à cirer des pauvres gens d'ailleurs il le dit"moi je suis avec les gens qui sont sur le terrain!!un truc comme çà. Scandaleux et obscène à l'excès! Tant qu'il y aura des moutons pour regarder ce genre de spectacles, çà ira de pis en pis. Nous ne sommes pas au bout de nos surprises car je ne fais plus d'illusions sur la nature humaine issue de cette société de "m'as-tu vu?" -
Rajan
Tssss ... Je n'ai même pas réussi à voir les extraits dans leur intégralité, alors toute l'émission ...