Delahousse, recycleur d'éditocrates
Anne-Sophie Jacques - - Médias traditionnels - 0 commentairesQuand on a la chance d’avoir deux éditorialistes politiques sous le coude, autant les exploiter à fond.
C’est ce que fit Laurent Delahousse hier dans le JT de la mi-journée et du soir. Aux manettes d’un Club de la presse à 13h15, le présentateur a sollicité Christophe Barbier de L’Express et Caroline Fourest de Marianne pour "analyser la situation politique" à 63 jours du premier tour de l’élection présidentielle. Une tragi-comédie qui se joue entre les candidats selon Barbier qui – ô lucidité – annonce qu’au soir du 7 mai "il n’en y aura qu’un".
Interrogés en toute fin de ce Club de la presse sur le rôle des réseaux sociaux, nos deux éditorialistes jugent qu’il serait dangereux pour la démocratie de se passer des journalistes. Pour Barbier, ce ne sont pas "les réseaux sociaux qui sont l’expression pure et parfaite du peuple, au contraire, ils peuvent être l’instrument de grandes manipulations".
Caroline Fourest au Club de la presse de 13h15 le 19 février 2017 sur France 2
Christophe Barbier au Club de la presse de 13h15 le 19 février 2017 sur France 2
En revanche, la voix d’éditorialistes aguerris semble indispensable à la compréhension des grands enjeux politiques. Aussi, quand le soir-même au JT de France 2, Delahousse se demande si Marine Le Pen peut remporter la présidentielle, le reportage qui suit interroge… Barbier et Fourest dans les couloirs de la chaîne – probablement filmés à l’issue du Club de la presse. Le patron de L’Express juge alors que le seul scénario possible pour une victoire de la leader du Front national serait... un affrontement avec le socialiste Benoît Hamon. Grande manipulation vous disiez ?
Caroline Fourest au JT de 20 heures le 19 février 2017 sur France 2
Christophe Barbier au JT de 20 heures le 19 février 2017 sur France 2