Déchéance de nationalité : Dounia Bouzar rompt avec le gouvernement

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Elle ne sera plus la "Madame déradicalisation" du gouvernement.

Dans un communiqué publié par la structure qu’elle dirige, le Centre de prévention contre les dérives sectaires liées à l’islam (CPDSI), Dounia Bouzar a annoncé qu’elle renonçait au contrat qui la liait à l’État dans sa mission de "déradicalisation" (sur signalement des préfectures). Le CPDSI annonce ainsi "refuser son renouvellement tacite de mandat, c’est-à-dire l’octroi d’un nouveau budget annuel des 595 300 euros prévu pour une deuxième année (d’avril 2016 à avril 2017)". Pourquoi ? Pour protester contre la proposition de la loi sur la déchéance de nationalité qui crée selon l’association "un contexte politique défavorable à l’entreprise pédagogique et scientifique pour prévenir la radicalisation".

Dounia Bouzar sur BFMTV, le 16 décembre 2015

Le communiqué précise que Bouzar, anthropologue de métier, et omniprésente sur les plateaux de télévision sur le thème de la radicalisation, continuera toutefois à travailler sur le sujet : "Elle va reprendre ses recherches avec les familles au sein des réalités de terrain et construire une école de déradicalisation, afin que le plus de citoyens possibles - étudiants ou professionnels -, puissent se former et se perfectionner sur le sujet".

Pour en savoir plus sur Dounia Bouzar, cette "Mme déradicalisation" très médiatique mais au bilan incertain, notre enquête est ici.

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