Débat : Peillon voulait un "incident"

Gilles Klein - - 0 commentaires

Après avoir accepté l'invitation mi-décembre 2009, Vincent Peillon a prévenu qu'il ne participerait pas à l'émission de France 2 au dernier moment alors qu'elle était déja commencée, et l'a annoncé sur son blog. Mais ce changement, annoncé était une opération de communication prévue à l'avance, comme il l'a expliqué à Rue89.


"Nathalie Saint-Cricq [la rédactrice en chef] m'appelle la première fois vers le 15 décembre. Elle me propose de participer à un débat dans “ A vous de juger ” sur France 2 sur l'identité nationale, ce que j'accepte."

Concernant sa non-participation : "J'avais pris ma décision depuis plusieurs jours. C'était préparé avec quelques uns. Je voulais qu'il y ait un incident. Il fallait que ça fasse un peu scandale."

"Ils ont voulu faire cautionner par un socialiste un débat qui n'est même pas un débat entre l'UMP et le FN, mais un débat entre Eric Besson et le FN.
" explique Peillon à Rue89.

picto Le blog de Peillon jeudi 14 janvier 2010

Libération se contente d'indiquer que "Vincent Peillon boycotte Arlette Chabot" dans un minuscule écho en page 16 .



Libération vendredi 15 janvier 2010picto




Le Parisien accorde plus de place à l'information, et cite la première réaction de Besson face à Marine Le Pen : "«J’espère juste que, puisque Vincent Peillon n’est pas là, je ne vais pas avoir double portion de Marine Le Pen… » Une sortie jugée inélégante par l’intéressée qui, trente minutes plus tard, à la conclusion de son duel, pose cette question au ministre : « Que pèse d’être français M. Besson ? » « Je ne sais pas. Je ne comprends pas votre question », répond-il. « Eh bien, c’est un gramme… Soit le poids d’un bulletin de vote du Front national», réplique-t-elle en brandissant un tel bulletin."



picto Le Parisien vendredi 15 janvier 2010





"« Monsieur Besson, vous êtes capable de faire le socialiste et le responsable de l’UMP ». Hier soir, sur le plateau de l’émission politique «À vous de juger» de France 2, la vice-présidente du Front national Marine Le Pen a dès le début de son débat avec Éric Besson donné la tonalité de l’échange à venir. L’absence de l’eurodéputé PS Vincent Peillon, qui a déclaré forfait à la dernière minute - une « méthode de voyou », selon la rédactrice-en-chef de l’émission Nathalie Saint-Cricq, a permis ce bon mot à la fille du leader d’extrême droite, qui a ainsi renvoyé le ministre de l’Immigration à son parcours d’ex-bras droit de François Hollande et d’actuel secrétaire général adjoint de l’UMP." explique Le Figaro


Le Figaro vendredi 15 janvier 2010picto



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