De Cousteau le tendre à Cousteau le tueur de bébés-cachalots

Justine Brabant - - 146 commentaires

Comment "Le Monde du silence" est devenu "dégueulasse"

En 2015, tuer des requins ou faire sauter des récifs coraliens n'est plus anodin. Soixante ans après sa sortie, le réalisateur Gérard Mordillat revient sur le documentaire qui a révélé le commandant Cousteau, Le Monde du silence (co-réalisé par Jacques-Yves Cousteau et Louis Malle). Un film "naïvement dégueulasse", où l'on tue et abime poissons et tortues, estime le réalisateur dans une chronique de Là-bas si j'y suis. Mais aussi un documentaire symptomatique d'une époque où les prouesses techniques de Cousteau intéressaient davantage que la préservation du monde marin, si l'on en juge les critiques du film de l'époque, retrouvées par @si.

Le Monde du silence : ses prises de vue sous-marines jamais vues jusqu'alors, sa séquence culte avec "Jojo le mérou", sa Palme d'or et son Oscar du meilleur documentaire. Mais pas seulement. Soixante ans plus tard, le chroniqueur de Là-bas si j'y suis Gérard Mordillat exhume ce film culte de la cinématographie océanique et nous remet sous les yeux ce que nombre de spectateurs ont tout simplement oublié : ses requins achevés sur le pont du bateau, ses tortues semi-étouffées et ses récifs dynamités.

En s'en prenant au film qui a fait connaître le commandant à l'inamovible bonnet rouge, Gérard Mordillat a visiblement touché une zone ...

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