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  • zozefine 25 juin 2017 à 10:06
    (je poursuis le soliloque)

    s'il est un texte que je peux vous recommander de lire, c'est ce texte de stathis kouvelakis : La Grèce, la frontière, l’Europe. il l'introduit par une réflexion sur ce terme de "crise", et dans le lavage de cerveau que nous subissons quotidiennement, le choix des termes, la décision de pratiquer la novlangue, est vraiment central. je vous copie l'extrait suivant, mais s'il est UN texte qu'il vaut la peine de lire ce mois concernant, la grèce, l'europe, l'UE et les réfugiés, c'est bien celui-là !

    Nul hasard donc si c’est en Grèce que la « crise des réfugiés », qui a atteint son moment culminant en 2015, s’est révélée avec une violence spectaculaire, qui a placé le pays au centre de l’attention de l’opinion publique européenne internationale. Je mets le terme de « crise » entre guillemets pour souligner qu’il n’est en rien neutre. Pourquoi faudrait-il en effet que l’arrivée durant l’année 2015 d’environ un million personnes, « réfugiés » ou « migrants » là encore les termes ont leur importance, dans une entité comme l’UE, qui compte un demi-milliard d’habitants, soit en tant que telle synonyme de « crise » ? En réalité, la construction de cet événement comme une « crise », avant tout par les autorités de l’UE et de ses Etats membres, puissamment secondées par le discours médiatique, participe pleinement du problème dont la racine se trouve, j’y reviendrai dans un instant, dans la construction de l’« Europe forteresse» et la violence fondamentale sur laquelle repose son rapport avec cet « extérieur », ou cet « Autre » qu’on appelle maintenant le « Sud global », et qu’on appelait naguère le « Tiers Monde ».

    Mais la Grèce est également une frontière interne de l’UE, une ligne de front dans la lutte de classes qui s’y mène, là encore avec une acuité et une violence toutes particulières depuis l’éclatement de la crise financière de 2008. La Grèce a servi depuis maintenant sept ans de laboratoire à une forme particulièrement brutale de politiques d’austérité, dont la mise en œuvre s’est accompagnée d’un régime d’exception, qui organise la mise sous tutelle du pays par ses créanciers, c’est-à-dire par l’UE et, secondairement, par le FMI. Il faut préciser ici que le caractère d’exception de ce régime n’apparaît tel que d’un point de vue disons « ouest-européen », dans la mesure où il est tout à fait familier aux populations qui ont déjà connu les programmes d’« ajustement structurel » menés à partir des années 1980 sous les auspices du FMI dans les pays du Sud global mais aussi de l’Est européen, suite à l’effondrement des régimes du « socialisme réel ».

  • zozefine 23 juin 2017 à 23:34
    en fait, on est plusieurs à nous dire que la-crise-grecque dans le cadre de l'UE devrait être regardée depuis beaucoup plus loin, en fonction d'intérêts colossaux bien plus essentiels que cette dette odieuse par système ponzi.
    par exemple, la piste des très très gros dollars de l'énergétique devrait alerter bien plus qu'elle ne le fait dans les médias. cette niouze des forages pétroliers/gaziers offshores en crète et à l'ouest (zone adriatique probablement) est passée total-exxon-ment inaperçue, juste le figaro-pognon. l'arrivée de syriza au pouvoir a complètement tué non seulement la gauche grecque, mais également tous les mouvements écolos.

  • Bellatrix 18 juin 2017 à 09:39
    Ce sujet ne semble pas passionner les foules.

    La Grèce, c'est ce "petit couac" démocratique que les inconditionnels de l'euro préfèrent ne plus voir...

  • zozefine 17 juin 2017 à 09:56
    vous terminez l'article par ce "Puisqu’hier l’Eurogroupe a empêché un nouvelle crise grecque"... j'aurais aimé des guillemets à "crise grecque", puisque la grèce est DANS une crise perpétuelle et qui empire pour la population depuis 2009. pas de "crise" grecque pour l'eurogroupe, c'est sûr : l'étau est toujours plus serré, la colonisation avance tranquillement. mais les grecs sont toujours plus fauchés, malades et aliénés par cette dette en système de ponzi trafiqué en endettement.

    quelque chiffres : "Les dépenses de santé sont passées de 23,2 milliards d’euros en 2009 à 14,7 milliards en 2014. Le budget de l’hôpital d’Evangelismós, par exemple, a été divisé par deux entre 2010 et 2016 et représente aujourd’hui 215 millions d’euros. Dans cet hôpital, plusieurs toilettes sont « hors service ». Dans celles de l’hôpital de Corinthe, il n’y a ni papier ni savon." (la santé en grèce, ici sur libé) - et ça rien que pour la santé. que dire des écoles, universités, prisons, asiles de fous, homes pour vieillards, et TOUT le reste d'un tissu social totalement écrasé, broyé par cette dette odieuse.

    je serais grecque, un peu avocate sur les bords, je ferais un groupe de noms toutes tendances politiques confondues, et j'irais déposer plainte auprès de la commission européenne des droits de l'homme pour mise en danger de la vie d'une population, entraînant la mort, en laissant en blanc la case avec / sans intention de la donner

    pour donner un exemple de colonisation avec corruption (des commissaires NOMMES par la commission européenne) qui va avec, par exemple le TAIPED : "According to prosecutor, the Greek state suffered losses totaling €575,856,504.""In June 2016, the European Commission intervened asking that prosecutors dropped the charges."

    la grèce EST colonisée, tous les rouages mis en oeuvre par une colonisation sont là, gros comme des montagnes. mais comme ça se passe entre pays "frères", unis pour la paix (laquelle ? celle des vainqueurs !) et la prospérité (laquelle ? celle des plus riches !), personne n'est foutu de mettre ce nom sur ce qui se passe en grèce : une COLONISATION d'un pays périphérique par un ensemble de puissances li(gu)ées par des traités.

  • tosh 17 juin 2017 à 08:02
    dommage que varoufakis n'ait pas été suivi par tsirpas sur la sortie de l'euro cela aurait ete un experience interessante.

  • Bellatrix 16 juin 2017 à 19:50
    Toujours le "extend and pretend" que dénonçait Varoufakis.

    On se demande ce que les Grecs ont fait pour mériter cela.

  • Pierre38330 16 juin 2017 à 17:53
    Pour résumer un peu et copier je ne sais plus qui : la Grèce est au bord du gouffre et l'Eurogroupe lui a fait faire un grand bond en avant.

    Ensuite, chaque organe de presse va raconter l'histoire à sa façon : le conte de fées ou la vilaine histoire de l'ogre.

    Combien de réunions pour "sauver la Grèce" ?
    Combien d'accords "in extremis" célébrés avec tambours et trompettes ?

    En attendant les prochains qui seront accompagnés des mêmes compte-rendus, comme si c'était juste le début.

  • admin 16 juin 2017 à 17:47
    L'Eurogroupe qui peut asservir des gouvernements élus et des peuples entiers n'a dans les textes "aucune existence juridique", "pas de compétence spécifique", reste "une instance informelle" qui n'est pas "une instance de décision".
    Un peu de dégagisme au niveau européen ne serait pas superflu...

  • sandy 16 juin 2017 à 17:47
    Sans rien savoir du sujet. Si le monde estime que c'est un bon accord alors il s'agit forcément d'un mauvais accord.


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